Mont serrat : la scie |
le fameux emblême : "Mont scié" |
Mes intrépides parents ont du m’emmener à
Montserrat dans les années cinquante, mon seul souvenir, c’est celui d’un
bocadillo de jamon, souvenir qui ne m’a jamais ni quitté, ni lassé, sans doute l'origine profonde de mon appétit du matin ! Nous
rendre comme les vignerons de Montferri à Montferri, va encore, mais aller à
Montserrat, c’est terrible : il faut prendre l’autoroute de Barcelone,
elle a beau avoir trois voies à 120 Km/H, celle de droite est prise par les
camions souvent avec remorque qui roulent touche-touche à 95 Km/H, à telle enseigne que pour
sortir à droite, je m’y prends 4 voire 5 Km à l’avance, sinon ils font barrage.
La voie du milieu est prise par leurs copains qui roulant 1 ou 2 Km/H de plus que
les autres, mettent des plombes à doubler : reste la voie de gauche, alors
c’est le défilé des voitures allemandes et des Barcelonais pressés, roulant à toute vitesse, refusant de
vous laisser passer si vous mettez votre clignotant à gauche, le tout dans des
côtes, descentes, et virages perpétuels ! Je dois subir ce martyre une grosse
heure durant, avant enfin de sortir, mais là c’est pour escalader la montagne.
Plus personne, assez vite je vois les « monts sciés », mais
impossible de s’arrêter à droite côté montagne, pas de photo possible, aucun
arrêt biologique possible vous voyez ce que je veux dire, en arrivant,
heureusement que les toilettes abondent, les pélerins âgés usant et abusant des
lieux. Je n'ose de peur de paraitre sexiste faire allusion aux groupes de jeunes femmes, si vous avez le malheur de vous présenter après elles, c'en est fini de l'espoir de faire halte aux toilettes !
des milliers d'années plus tard, les Vikings font toujours peur aux autochtones ! |
Je savais que l’on pouvait
arriver par le train à crémaillère : nous le croiserons au retour, mais
tournant dans le lieu présumé de la gare, située à 7 Km, je ne trouverai rien.
Autre solution, le téléphérique : pareil, je n’ai pas trouvé le départ,
même si l’arrivée trône sur l’esplanade. Du coup j’arrive sur le parking, barré
par des machines à délivrer les billets, à 1 kilomètre 700 de la Basilique,
nous n’avons pas envie de parcourir ce chemin à pied, sachant qu’aucune place
n’est disponible ! Je prie Elizabeth, qui m’a toujours soutenu dans ce
genre de moment difficile, j’arrive tout au bout, là où un garde-civil vous
fait revenir au départ, et tout à coup, une place apparait face au rocher,
toute minuscule entre deux voitures : je m’y glisse, nous sommes
garés ! Nous partons à pied, très vite à droite (à gauche c’est le grand
vide depuis 670m sur la vallée) un immense café déjà bondé nous tend les bras, avec les toilettes salvatrices !
Ensuite, il suffit de suivre la
foule : des groupes suivent leur Cheffe, je repère une Walkyrie blonde
venue du Nord, derrière une troupe agglutinée la suit. Elle stoppe, dispense
debout ses commentaires sur les lieux, quel privilège de ne pas venir en
autocar ! La foule nous emmène au fond, au fond c’est la Basilique,
précédée d’une grande place, sur le fronton, je repère les douze apôtres autour
de Jésus au milieu. Je n’arrive pas à compter jusqu’à douze, j’ai oublié mon
cathéchisme, je vais devoir consulter Wiki, la honte !
je vous donne 24 heures pour trouver les 12 noms des douze apôtres...
vous êtes aidés par les croix que portent Pierre (à l'envers) et André (la croix de ...) !
je corrige les copies pour la suite
demain : je vous montre la Mare de Deu