je vous ai déjà montré Pinchon, le pont Corneille de Rouen |
détail |
il arrive que l'hiver, il neige à Rouen |
Notre Armand Guillaumin est né le 16 février 1841 à Paris, et mort le 26 juin 1927 à Orly
C'est fou le nombre de peintres célèbres qu'il a côtoyés en étant souvent copain avec : Paul Cézanne et Camille Pissarro à l'Académie Suisse où ils participent au Salon des refusés de 1863.
Au début des années 1870, il peint à Pontoise avec Pissarro.
Il y développe son goût pour la peinture de paysages. Il exécute sa première
eau-forte chez le docteur Gachet à Auvers-sur-Oise en 1872 : vous avez bien lu, le même docteur que fréquente Van Gogh ! Rejoints par Cézanne, ils peignent sur les bords de la Seine vers 1873. Armand
Guillaumin peint des vues des rives de la Seine et plus particulièrement des
vues d'Ivry-sur-Seine, de Clamart et de Charenton, ainsi que des paysages
d'Epinay-sur-Orge dans la banlieue sud de Paris. Ces vues témoignent de la vive
préférence de l'artiste pour l'eau, motif qui allait devenir l'un de ses sujets
favoris. À cette époque, Guillaumin se sert déjà d'une palette aux tons assez
relevés.
j'ai groupé toutes les toiles de la région parisienne
le pont de Charenton, avec un détail |
la Seine, les péniches, les barges, les dragues, partout la fumée du charbon
Armand Guillaumin est fidèle au groupe impressionniste. Il participe à six des huit expositions des peintres impressionnistes. Il est en particulier présent à la Première exposition des peintres impressionnistes de 1874 et à la dernière de 1886. Ami de Cézanne, il est également proche de Van Gogh qui apprécie le talent de coloriste et la palette de couleurs vives de Guillaumin.
Il se marie en 1887 avec Marie-Josephine Gareton,
enseignante au lycée Fénelon, originaire de la Creuse. Edgar Degas et Paul
Gauguin sont ses témoins. Ils auront quatre enfants : Madeleine en 1888, Armand
en 1891, Marguerite en 1893 et André en 1896.
pas de télé : Madame Guillaumin lit |
je suis comblé : deux trains à vapeur se croisent |
je suis comblé : des lavandières lavent le linge sale |
ces lavandières sont à Carcassonne |
les meules de foin d'avant |
Durant les années 1890, sa peinture devient plus subjective. Ses couleurs très expressives anticipent ainsi les Fauvistes.
En 1891, il gagne deux lots, un de 100 000 francs-or et un
autre de 500 000, à la Loterie nationale, ce qui lui permet dès lors de se
consacrer entièrement à la peinture. À partir de 1893, il loue régulièrement
une maison à Crozant où il fréquente les peintres de l'École de Crozant, dans
les environs de Fresselines, où habite le poète Maurice Rollinat. Dessinant et
peignant d'après le motif, il est toujours attiré par l'eau. Depuis les rives
de la Creuse, il observe l'animation de la rivière, des ponts et des Chamil.
Au début du XXè siècle, Armand Guillaumin oriente son œuvre
vers une facture plus serrée, une palette plus vive, presque violente, qui
enthousiasme, dès 1901, le jeune Othon Friesz, qui se déclare ébloui par les
pourpres, les ocres et les violets. Il se rend souvent sur la Côte d'Azur à
Agay où il réalise, au côté du peintre Victor-Ferdinand Bourgeois, des marines
et des vues de montagne, du massif de l'Esterel et des Alpes enneigées. Armand
Guillaumin se retire ensuite dans la Creuse.
Il meurt le 26 juin 1927 à Orly, où il est inhumé au vieux cimetière
impressionniste, puis
fauviste
je termine par ce paysage de neige à Crozant