les amis de aquae convenarum vont se repérer autour de la captation bien peu visible dans l'univers du pré martyrisé par les vaches, et le bois coupé |
2021 étant une nouvelle année, normal de poursuivre les recherches romaines engagées la semaine passée : pour s'évader, il suffit de changer de département, de migrer en Hautes-Pyrénées : à quoi ressemble Tibiran en ce début de printemps ? Où en sont les fleurs ? A quoi ressemble le paysage après les déboisements d'hiver, marqués par les tas de bois coupé, un peu partout dans le paysage ?
Je vais vous faire un aveu : à chaque fois que je me rends ici, je me perds, dans les chemins étroits, goudronnés et restés en terre, où les impasses sont légion ! Je finis par aboutir au lieu magique, où se situe la captation de l'aqueduc remontant le cours naturel des eaux de 3,1 m, pour interrompre leur trajet vers l'exutoire naturel en contre-bas, où le moulin turbine toute cette eau. Tiens, les environs du moulin sont débroussaillés, on peut circuler à pied tout autour (pour autant que l'on ne se torde pas la cheville dans les empreintes laissées par les vaches). Les vaches, vous avez compris, sont les "oies du Capitole" des propriétaires, soucieux de ne pas favoriser les visites inutiles des touristes, s'il s'en trouvait perdus dans ce coin oublié.
Pour nos amis parisiens contraints de s'entasser avec masque dans leurs espaces urbains, je vous joins quelques photos de nos fleurs des eaux, qui s'éclatent dans ce coin humide :
voyez je fais le tour du moulin
Je ne suis jamais allé aussi loin, les enrochements qui bloquent le pourtour de ce que je nomme "le robinet" sont très visibles, alors que la fontaine coule à donf :
ne me dites pas que vous ne voyez pas cet enrochement massif ! |
c'est très très joli, les berges fleuries
à l'aval du moulin, le ruisseau restitue le débit de l'aqueduc romain : 0,7m3/s
c'est comme s'il coulait de nouveau !
toujours les galets roulés glaciaires récupérés et réutilisés dans les murs
ce moulin était très grand, avec deux jeux de chambres parallèles
mais les anciennes ont été détruites
impossible de dire si ces vannes sont romaines ou tardives ?
tour terminé sans mouiller les chaussures,
(car naturellement, les bottes sont restées dans la voiture) !
et je remonte par le chemin, sans doute creusé pour remblayer sur 3m de haut la captation
oui la captation d'un côté ... et en face, comme la photo le montre de manière si évidente
...l'intervalle de l'autre côté, avant l'exutoire qui crée la source actuelle...
car si la captation a été remblayée de 3,1 à gauche
il en est de même de la parcelle entourée de son mur à droite
de retour à Saint-Bertrand, les travaux permettant aux piétons relâchés cet été de se hisser tout en haut s'activent :
un escalier monumental, construit à partir du réemploi de galets ... peut-être romains ?
je file à l'endroit où passe l'aqueduc pile poil derrière !
magnifique, les marches sont constituées d'acier corten
je crois avoir un peu participé à vulgariser cet acier dans le coin !
nos ancêtres romains seraient fiers de qui nous sommes devenus !
d'après mes calculs, l'ouvrage d'alimentation en eau des thermes du centre passait depuis la citerne (toujours cachée par la route), par l'endroit remblayé, marqué par la démarcation rouge et blanc. Vite découvert, vite recouvert...!