Vous êtes chanceux amis parisiens : vous échappez (légitimement) à la confination, puisque la Première d'entre-vous a convenu que vous ne supporteriez pas (moralement) le confinement, tant vous avez besoin d'air ; d'évasion : de restaurants ; et de Culture. Mais vous allez avoir satisfaction : après le retour de la Samaritaine, voici le retour de Carnavalet.
J'ai toujours aimé l'immeuble grandiose, magnifié par Louis le 14ème ; sa belle architecture à colonnes, les jardins, les statues partout : il vient de subir un lifting, et vous attend, nous attend, bientôt... on chuchote le 15 avril, quand vous amis Parisiens serez de nouveau rendus inoffensifs par la vaccination menée grand train !
j'adore le homard qui domine Cérès, faucille et gerbe de blé en mains |
Tout en haut, une verrière comme je les adore, mais sans vitraux, il y en a ailleurs de Léon Farges
on doit à Snøhetta la création des grands escaliers au design
spectaculairement contemporain, qui « signent » l’entrée du musée dans le XXIe
siècle. |
Carnavalet est rempli d'oeuvres majeures
ce petit Hermès me rappelle celui disparu de Montmaurin |
que de bleu, et comme les boiseries peintes sont belles ! |
les voici les vitraux |
écrire avec une plume de paon-Boucheron ! |
PS : En 1899, le bijoutier Georges Fouquet fait appel à Alphonse
Mucha, déjà célèbre pour ses affiches, et lui demande la confection d’une série
de bijoux d’une audacieuse étrangeté. Présentés lors de l’exposition de 1900,
ils remportent un vif succès et incitent Fouquet à faire de nouveau appel à
Mucha lorsqu’il emménage dans un nouveau magasin, 6 rue Royale ; il lui demande
alors de créer une boutique moderne correspondant à ces bijoux d’un goût
nouveau. Mucha conçoit donc, en 1901, un espace d’une complexité décorative
extrême où tout souci pratique est rejeté au profit d’une foisonnante profusion
d’éléments d’origine animale, végétale ou minérale.
La maison Jenssen est le maître d’oeuvre de cette
réalisation. Ici, la femme est partout présente : sur la façade (Christofle),
sur les vitraux (Léon Farges) et dans les sculptures (Auguste Seysses). Des
motifs végétaux envahissent les colonnes et les boiseries, les frises, les
meubles et les appliques lumineuses.
Motifs récurrents de l’Art Nouveau, deux paons sont représentés au-dessus du comptoir. Un vitrail figurant la roue de l’un des oiseaux ajoute au charme de l’ensemble.
Au début du XIXe siècle, le japonisme est omniprésent dans
l’art européen et cet aspect se retrouve dans les fleurs flottant sur l’eau
lumineuse des vitraux.
Peacock Tiffany lamp |
Sotheby's New York 23 mai 2019 "Dreaming in glass Masterworks by Tiffany's studios" : $175000 |