Barcelone ; Nancy ; Bruxelles, sont mes reines de l'Art Nouveau. A Bruxelles, c'est Victor Horta le plus grand des architectes, et ses réalisations totales sont prestigieuses ! Je vous ai présenté autrefois sa maison personnelle, illustration parfaite du style de l'époque, mêlant les matières, jouant avec la lumière grâce aux vitraux, et présentant un décor total, meublé, tout en beauté.
https://babone5go2.blogspot.com/2017/07/la-maison-de-campagne-de-victor-horsa.html
Grande nouvelle pour les amateurs : l'hôtel Solvay ouvre à nouveau, devenu musée !
C'est une histoire de famille
c'est beau quand la descendance peut restaurer le bureau de papy, et en offrir l'entrée aux visiteurs !
je lis la suite dans "Connaissance des Arts" :
"Construit par Victor Horta à la fin du XIXe siècle, sur la luxueuse Avenue Louise à Bruxelles, l'hôtel Solvay présente un décor Art Nouveau extraordinairement bien conservé. Transformé en musée, il sera dorénavant ouvert au public deux jours par semaine".
"Si le style Art Nouveau du bâtiment a connu la disgrâce, il y a quelques décennies, il n’en est plus rien aujourd’hui. L’hôtel Solvay, construit entre 1895 et 1903 par le célèbre architecte belge Victor Horta pour le compte de la très puissante famille Solvay, ouvre en tant que musée grâce à l’impulsion du gouvernement régional. Il mettra à l’honneur les courbes et les matériaux typiques de l’Art Nouveau, la force du métal et la délicatesse des végétaux stylisés, en plein cœur de Bruxelles. Ouvert les jeudis et les samedis, le prix d’entrée est fixé à 16 euros.
"Huit ans de construction (1895-1903) et un budget illimité, voilà les conditions dans lesquelles Victor Horta a édifié l’hôtel Solvay. L’architecte a joui par ailleurs d’une très bonne entente avec ses commanditaires, la richissime famille Solvay qui avait fait fortune dans l’industrie chimique. Tout en boiseries, arabesques métalliques et espaces vitrés, le bâtiment de style Art Nouveau symbolise, par son opulence, ce que les familles bourgeoises du XIXe siècle voulaient montrer d’elles-mêmes. L’immeuble, qui traverse de part en part l’îlot d’habitations où il se trouve, connaît diverses restaurations au fil du temps, bien que son style ne soit pas toujours dans l’air du temps.
La première intervient lorsque la verrière principale est détruite suite à l’explosion d’un missile V1 à proximité en 1944. La seconde phase de réhabilitation a lieu lorsque la famille Wittamer acquiert l’hôtel en 1957, sous le feu des railleries. « Il y a des articles où l’on disait que les Wittamer avaient acheté un immeuble de style ‘nouille’ », explique Alexandre Wittamer à la RTBF. La famille y installe alors sa maison de couture, Valens, avec notamment un atelier et un lieu de présentation de ses collections. Les Wittamer démontent pour cela la majorité des décors du rez-de-chaussée, qui sera remis en l’état quelques années plus tard. Les autorités commencent à s’y intéresser à la fin du XXe siècle et le bâtiment est classé Monument historique en 1988. En 2003, il entre au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les années 1890 sont celles du décollage de la carrière de Victor Horta. L’architecte gagne en effet très rapidement en notoriété pour son style architectural qui deviendra un incontournable de l’Art Nouveau en Belgique. Il réalise de nombreux hôtels particuliers qui font la part belle aux plans libres, qui substituent aux cloisons de simples poteaux pour soutenir les différents étages, et à la transparence, recherchant la lumière naturelle avec autant de verre que possible. Esthétiquement, il s’appuie notamment sur les formes courbes, un classique de l’Art Nouveau que l’on retrouve autant chez Alphonse Mucha que chez Hector Guimard, l’architecte des bouches de métro parisiennes ou du Castel Béranger.
Le bâtiment de l’hôtel Solvay est en lui-même un cas d’école. Symétrique et très sobre de l’extérieur, il recèle d’une myriade de décorations intérieures qui lui donnent un aspect unique. Les quatre étages du bâtiment sont reliés par un escalier à double volée, au-dessus duquel trône une immense œuvre du peintre pointilliste Theo Van Rysselberghe, La lecture dans le parc, datée de 1902. La peinture s’inscrit dans une atmosphère tout en nuances de vert et d’orange. Les poutres et poteaux métalliques sont apparents mais s’intègrent parfaitement dans la décoration faite de 17 essences de bois et 23 marbres différents. Les cloisons vitrées et les puits de lumière apportent de la transparence entre les pièces et permettent de faire circuler la lumière du jour.
L’ergonomie du bâtiment étonne également. Outre la présence d’un ascenseur, et autrefois d’un monte-plats, un système de climatisation ingénieux permet de maintenir le bâtiment à bonne température quelle que soit la saison depuis 1903, tout en ne produisant aucune condensation. Enfin, l’ingéniosité d’Horta s’est également exprimée dans sa maîtrise de l’électricité, qui vient compléter la lumière extérieure par des lustres possédant parfois plusieurs dizaines d’ampoules.
L’hôtel possède enfin une dépendance, construite en même temps que le bâtiment principal par deux autres architectes, où se trouvent d’anciennes écuries. De même style, elles forment la seconde façade du bâtiment, de l’autre côté du bloc d’immeubles, rue Lens.
Theo Van Rysselberghe, promenade au Parc |
Bruxelles entend bien rendre ses lettres de noblesse à l’Art Nouveau avec la réouverture de ce site. Longtemps considéré comme trop opulent, trop voyant et trop daté, il est pourtant en passe de devenir la marque de fabrique de la capitale belge. La région de Bruxelles a en effet financé la création du site internet de l’hôtel Solvay, qui lui permettra de prendre des réservations. Grâce à cet apport, les visites privées dont l’hôtel était coutumier seront remplacées par des visites grand public, au prix de 16 euros, les jeudis et samedis.
La démarche de la région va
cependant encore plus loin. « Cette ouverture est la première étape qui vise à
faire de l’Art Nouveau une pierre angulaire de notre citymarketing en
augmentant l’accessibilité, la visibilité de notre patrimoine unique au monde. Malgré
le Covid et en respectant les mesures sanitaires, les musées sont ouverts »
explique le secrétaire d’État en charge du Patrimoine, Pascal Smet, en visite
sur le site le 20 janvier dernier. Les bâtiments Art Nouveau représentent déjà
une source d’attractivité importante pour la capitale belge. L’hôtel Tassel de
Victor Horta est considéré comme le point de départ de l’architecture Art
Nouveau, qui se développe ensuite massivement dans des constructions comme la
Maison-atelier de Victor Marchal ou le magasin Old England. La région entend
donc insister encore davantage sur ce patrimoine pour relancer l’activité
touristique bruxelloise, en berne du fait de l’absence de touristes
internationaux.
Souhaitons que le covid marque le pas, afin de pouvoir à nouveau voyager !
sûr qu'un séjour à Bruxelles serait super, une occasion de goûter quelques frites
(frites deux fois)
et de s'abreuver (sans modération)
de bières bien fraiches !
PS : https://babone5go2.blogspot.com/2016/04/tentation-de-bruxelles.html