Jacques S. m'envoie périodiquement de petites histoires, et comme il vit pas loin dans le Comminges, qu'il a revêtu l'uniforme, sait commander une cérémonie du Souvenir, et ne plaisante pas avec les valeurs, il lui arrive (oh, si peu) d'être un peu narquois avec nos Dirigeants (avec un D majuscule), histoire de leur faire savoir qu'il existe d'autres Français que ceux de Paris, et que nous aimerions, nous les citoyens lambda, que nos institutions soient traitées avec la déférence qu'elles méritent.
Nous vivons mal, sur nos écrans, ce rendez-vous insupportable du samedi, où en pleine pandémie, des citoyens sans masques attirent sans doute par naïveté, des casseurs venus casser. Le Pouvoir lance dans l'arène ses forces de Police, et comme dans le cirque romain, crée le spectacle, filmé par les chaines d'info et diffusé sur la planète, d'une France en feu, où alors que les manifestants seraient de doux agneaux, la Police exercerait à leur égard d'insupportables violences policières, le reconnait le Président devant les jeunes... pour quoi faire... faire jeune ?
Ici, nous réunissant périodiquement pour nous souvenir de nos anciens morts pour notre Liberté, nous cotoyons les forces de l'ordre avec plaisir, fiers d'eux et de ce qu'ils représentent, bien contents par exemple au départ en vacances de déposer au Poste de Police une déclaration d'absence, histoire qu'une voiture passe devant la maison pour vérifier que tout va bien. (1)
Naturellement, nous nous passons par email des informations, et quand il s'agit de littérature avec Jean Dutourd, nous lisons du début à la fin. Mon grand-père étant gendarme à cheval, je ne badine pas avec la Gendarmerie non plus. Notre fils numéro 2 étant passé par là lors de son service militaire a vécu l'expérience citoyenne d'arrêter des voleurs, et de surveiller les fous roulant à fond sur l'autoroute. Et comme notre neveu est Officier de la police montée du Canada, nous continuons d'entretenir des relations amicales avec les gendarmes d'où qu'ils soient.
J'espère avoir chauffé la salle, il est temps pour vous de lire cette petite nouvelle
Cette histoire est celle des
Français, de leur Police et de leurs élus.
Ils s'étonnent de ne pas
comprendre la désaffection du peuple Français ?
Exemple : "Sur une route où la vitesse est limitée à 50 km/h le quidam Franchouillard qui roule à 51 km/h est un assassin. Il n'a aucun recours. Ceux qui brûlent 400 voitures, qui incendient les véhicules de police, qui jettent des pierres sur les forces de l'ordre et les pompiers sont conviés avec tous les égards à l'Elysée pour exposer leurs revendications...
et s'étonnent aujourd'hui que le chien ait des états d'âme...
Jean Dutourd est mort en janvier 2011 à 91 ans |
PS (1) L'association des Chemins de la Liberté que préside Jacques Simon est en deuil : Charles Elwood «Chuck » Yeager, né le 13 février 1923 à
Myra, en Virginie-Occidentale, est mort hier 7 décembre. C'était un aviateur
américain. Il est rentré dans l'histoire de l'aviation en étant le premier à
franchir le mur du son, à bord de l'avion fusée Bell X-1, le 14 octobre 1947.
Le 4 mars 1944, aux commandes de
son North-American P-51B « Mustang », baptisé Glamourus Glen, il remporte sa
1re victoire en combat aérien, sur un Messerschmitt Bf 109, mais le lendemain,
pour sa 9e mission de guerre, alors qu'il fait partie de l'escorte de chasse
d'une vague de 219 bombardiers B-24 allant pilonner les aérodromes du sud-ouest
de la France, il est pris à partie, entre Bordeaux et Toulouse, par des
Focke-Wulf Fw 190 de la Jagdgruppe West — une unité d'entraînement avancé de la
Luftwaffe, basée à Cazaux.
Son appareil est touché par une
rafale et ses câbles de commande étant sectionnés, Yeager est obligé de
s'éjecter de son avion, à une altitude de 6 000 mètres après avoir retiré son
masque à oxygène. Sentant qu'il risque de s'évanouir dans sa chute, il ouvre
son parachute relativement haut, à 2 500 mètres, se mettant à la merci des
chasseurs allemands. Et bien que cela soit contraire au code militaire et à la
tradition chevaleresque des débuts de l'aviation, de viser un homme sous
parachute et sans défense, le pilote l'ayant descendu plonge à nouveau sur lui
pour une nouvelle passe. Yeager est sauvé par son ailier, le capitaine William
" OBee " O'Brien, du 363rd Fighter Squadron, 357th Fighter Group, qui abat le Fw 190 du pilote allemand, Irmfried Klotz, avant. Ce dernier
se tue au sol, son parachute ne s'étant pas ouvert. Recueilli par la résistance
française, Yeager est exfiltré par l'Espagne et reprend le combat dès le début
de l'été 1944.
Cette petite phrase de Wikipedia
mérite d’être explicitée : un passeur le prend en charge, et lui fait
traverser les Pyrénées le 23 mars 1944, pas loin d’ici, dans les Hautes-Pyrénées, pour un
périple qui l’emmènera à traverser l’Espagne jusqu’à Gibraltar, et à rejoindre
son pays.
Après-guerre, Chuck Yeager revient plusieurs fois sur le
site où il a sauté en parachute, et le survole même 64 ans plus tard, à bord
d'un A380, lors d'une visite qu'il rend à Airbus, à Toulouse, en 2008. De
même, Yeager n'a pas oublié les résistants qui l'ont sauvé et lui ont permis de
passer en Espagne. À 95 ans, en mai 2018, il renouvelait son pèlerinage dans
les Hautes-Pyrénées, d'où il a pu rejoindre l'Espagne en 1944.