Inlassablement je cherche les plus belles mosaïques romaines : les mosaïques sont des créations artistiques par terre : comme à chaque accident du temps et de l'histoire, elles se retrouovent recouvertes, souvent de terre, cette couche devient protectrice : on l'enlève deux mille ans plus tard, et on retrouve la mosaïque intacte ou quasi telle. La mienne, ma dernière découverte, l'a été à Lod en Israël pas si loin de l'aéroport Ben Gourion desservant Tel Aviv, et attend sagement l'ouverture du musée spécial qui va l'exposer.
Il faut toujours se méfier avec les mosaïques romaines : quand elles ornaient des pièces de réception, ces dernières étaient souvent entourées sur trois côtés des baldaquins sur lesquels se vautraient les convives, autour des maitres de maison : la mosaïque couvrait l'espace libre, décalé par rapport au centre de la pièce une fois vidée de ses meubles. Et elle se composait souvent de plusieurs décors, sans forcément de lien les uns avec les autres : déjà sur la photo du dessus vous devinez un rectangle de mer remplie de poissons; Et au-dessus, une composition principale très structurée qui se passe à terre autour d'un éléphant, d'une girafe, et d'autres animaux dont un taureau maléfique noir et en rut que je vous montrerai après.
Souvent les photographes font une fixette sur l'un ou l'autre des décors, empêchant de voir l'ensemble.
voici l'ensemble
Miriam Avissar lors de la découverte en 1996 |
les dauphins amis des hommes |
et l'un des deux bateaux, très détaillé |