La biodiversité fiche le camp... et l'on pêche toujours l'ormeau, haliotis, ou oreille de mer. Pourquoi cette manie, à vrai dire limitée aux zones marines encore préservées, de se ruer sur les espèces en voie de disparition ? Voilà les grandes marées en Bretagne, et je trouve cet article d'un journaliste décidé à parler d'un autre sujet que les retraites : où, quand et comment pêcher le
précieux ormeau ?
-"Les grandes marées approchent et, avec elle, les plaisirs de
la pêche à pied sur les côtes de Bretagne. Partons à la recherche de l'ormeau,
mollusque rare et prisé des gourmets".
"L'ormeau se trouve dans les zones rocheuses de la côte
nord-bretonne, au moment des grands coefficients de marée. Plusieurs grandes marées sont prévues en ce début 2020, en
Bretagne. Les prochaines auront lieu entre dimanche 9 et jeudi 13 février. Elles débutent aujourd'hui : l'exutoire de la pêche à pied !
"Les coefficients seront au-delà de 100, suffisants pour
partir à la recherche de l’ormeau. Le mollusque compte parmi les fruits de mer
les plus recherchés sur les côtes bretonnes.
"Appelé aussi haliotis, il est rare, convoité et très prisé
des gourmets pour sa chair exquise. Mais attention, sa pêche est extrêmement
réglementée.
"Avant de se lancer sur l’estran, voici quelques
indications pour savoir où, quand et
comment pêcher le précieux ormeau. L’ormeau vit dans dans l’eau peu profonde oxygénée par les
vagues. On le trouve dans les zones rocheuses. Il vit solidement accroché sous
les cailloux, grâce à son corps qui agit comme une ventouse. Il affectionne aussi les failles où il peut se cacher de la
lumière. L’ormeau est un animal nocturne. Il se nourrit essentiellement d’algues, qu’il broute. La
présence de laminaires est un bon indice pour le
trouver.
L’ormeau se pêche à marée basse évidemment, mais à forts
coefficients. Dans les rochers et cailloux au plus près de l’eau, des endroits
rarement découverts donc (prenez garde de ne pas vous retrouver encerclé par
la marée montante !).
Voici les dates des prochaines grandes marées :
Février
Dimanche 9 février – coefficient 98, c'est aujourd'hui !
Lundi 10 février – coefficients 103 / 106
Mardi 11 février – coefficients 108 / 108
Mercredi 12 février – coefficients 107 / 105
Jeudi 13 février – coefficients 101 / 95
Mars
Lundi 9 mars – coefficients 99 / 105
Mardi 10 mars – coefficients 110 / 114
Mercredi 11 mars – coefficients 116 / 117
Jeudi 12 mars – coefficients 115 / 111
Vendredi 13 mars – coefficients 106 / 100
Avril
Mardi 7 avril – coefficients 101 / 10
Evidemment, cet article me rappelle des souvenirs : nous sommes à Bastia, le Commandant de la Place, le vrai Maitre à bord, de la sécurité s'entend, est le Colonel Charles-André Govys. Il a choisi ce poste par amour de sa femme, Marie, Corse, qui a rejoint son pays. Lui a délaissé, pour un moment, le sien, l'Ile aux Moines. Nous y serons invités plus tard, après sa retraite, prise dans la maison de famille, une villa les pieds dans l'eau où une énorme vitre éclaire le salon et regarde le continent à travers le brouillard. Au centre en haut, une horloge marine qui décompte vingt-quatre heures. De part et d'autre, deux fauteuils symétriques, et à portée, des jumelles de marine, comme vous le savez extra-longues... pour scruter le continent, l'occupation préférée des insulaires : nous sommes passés de l'ile-montagneuse entourée de mer, à l'ile maritime-aux-Moines entourée de mer !
A l'apéritif, notre colonel se rend à marée basse (la plupart des évènements bretons se passent à marée basse) dans son "jardin", extraire des palourdes, ses palourdes. Mises en tas dans un bol, dès le début du repas, elles se mettent facétieusement à vous projeter un jet d'eau salée dans la figure. Rires des insulaires évidemment ! Ce pourrait être un film : "La vengeance des palourdes" !
Le must est de nous promettre un repas d'ormeaux, soigneusement repérés et cachés des curieux, dans un recoin du jardin maritime. Sélectionnés soigneusement, la majorité laissés en place pour les générations futures, il fallait décoller le muscle de la coquille, réserver cette dernière pour de futures décorations, et muni d'un galet arrondi, frapper à mort la chair, afin de l'attendrir ! Aujourd'hui les experts usent d'une congélation-décongélation préalable afin de préparer la suite d'une lapidation moins cruelle.
C'est vrai que la dégustation ensuite est un moment aussi rare en mer...
... que manger des ortolans sous les pins des Landes
mais aujourd'hui
mieux vaudrait protéger la nature
et se contenter d'escargots ?
PS : 16 juin 2014 Avis d'obsèques
De Miomo, L'Ile-aux-Moines :
Mme Marie Govys, son épouse ; Le Lieutenant-Colonel et Mme
Armand Govys, ses enfants ; Antoine, Victoire, Domitille, ses petits-enfants ;
Leurs familles respectives corso-bretonnes ;
Font part du décès du
Général (2S) Charles-André GOVYS
Commandeur de la légion d'Honneur Grand officier de l'Ordre
national du Mérite-Officier du mérite agricole-Ancien maire de l'Ile-aux-Moines
Selon la volonté du défunt, la crémation se fera dans la
plus stricte intimité familiale à Bastia, sans cérémonie religieuse ni honneurs
militaires. Ses cendres seront dispersées, plus tard dans le golfe du Morbihan.
La famille exprime sa gratitude pour le dévouement des
soignants, à l'hôpital de Bastia, comme à domicile.
Cet avis tient lieu de faire-part.
en souvenir, cette pêche aux praires de Guy Lhostis, peintre de la marine certes, ce ne sont pas des palourdes ! |