Suite de la cérémonie, la messe finie, l'hommage de l'Association des Chemins de la Liberté par le Comminges et le Val d'Aran commence, en présence des Autorités, elles sont toutes là. Jacques Simon évoque Paulette Reulet, témoin des évènements ce mardi 13 juin 1944 : la Régie Autonome des Pétroles qui a trouvé du pétrole à St Marcet en cherche ici, dans ce coin éloigné où peut-être l'or noir gît sous terre. Un camion-laboratoire est garé dans la cour de la boulangerie Arné, saboté, et les Allemands en ont eu vent : vous pensez, s'emparer des gisements serait une manne extraordinaire, et cet espoir explique l'abondance des forces occupantes dans ce coin perdu trois jours après les assassinats de Marsoulas : 75 soldats surviennent, les ordres sont de s'emparer du camion, et le remorquer à leur base.
Au même moment, une voiture, une Salmson, arrive de St Gaudens, par ce genre de route forestière que je reprends au retour, et tombe sur une sentinelle. Tout le monde ignore au village que trois passeurs sont dedans, au mauvais endroit, au mauvais moment.
Découvrant le centre ville quasiment barré comme il l'est aujourd'hui, un passager sort une mitraillette et tire sur la sentinelle.... jusqu'à ce que la riposte survienne, terrible, puisque la voiture dérape, tombe dans la Save, prend feu avec deux passagers, le troisième, Jean Bazerque criblé de balles au moment où il s'éjecte. C'est bien plus tard que l'on apprendra qu'il s'agit de trois passeurs, qui faisaient traverser les Pyrénées aux résistants se rendant en Espagne...En repartant direction st Plancard, les allemands avec eux le camion-laboratoire, arrosent abondamment le village, les murs et arbres portant longtemps la marque des projectiles. Dès le lendemain, le Capitaine Gesse, informé des détails du massacre, se cache chez M et Mme Aristide Maylin. Le maire à l'époque Rémy Reulet fait disposer les corps à la Mairie, et l'inhumation a lieu le lendemain, discrètement de peur des représailles, au cimetière de Larroque.
la mémoire est la sentinelle de l'esprit
écrit Shakespeare
Blosse Gaëtan est décoré de l'insigne de porte-drapeau. En master 1 d'histoire, il est la fierté de sa maman, et s'engage dans une thèse sur la Résistance en Comminges, il va avoir une rude tâche à accomplir, mais sera soutenu par notre cercle de passionnés !
les Chemins de la Liberté n'ont pas fini de se faire entendre
dès l'année 2020 !
(dans une semaine ! ! )
Ps : j'ai retrouvé ces documents :
