Nous sommes en 1988, dans l’ile
de Beauté, dans l’ancien monde. Trois
ans plus tard, l’exil va prendre fin, la
rentrée universitaire nécessite le retour de la famille sur le continent :
Montpellier s’impose comme une évidence ; joignable par l’avion, le bus de
l’ile qui conserve encore avec le kérosène non taxé la « continuité
territoriale ». Université. Grande ville au logement facile. J’ai toujours
le souvenir des premières fois dans les supermarchés, et du bruit de cigale des
bip bip des lecteurs de code-barres aux caisses : quel bruissement, à côté
du calme des supérettes corses ! Nous sommes donc dans l’ancien monde, le
hasard de l’immobilier nous conduit au
nouveau Monde : une tour, nous sommes au 15ème étage. L’étage
des moustiques, dont le nuage peut envahir l’appartement d’un seul coup !
L’étage de l’atterrissage des avions. Mais au sol, la piscine permet de se
rafraichir pendant la canicule d’été. George Frèche construit alors la ville grecque,
Antigone, déjà l’architecture transforme Montpellier. La ville de la faculté de
médecine est aujourd’hui célèbre par le
feuilleton sur A2, par son architecture, la proximité des plages, le "grand-soleil" quoi … !
Des appartements
encore à vendre, dans l’arbre blanc !
Encore une tour, récemment
terminée, 112 logements de standing (comment les logements pourraient-ils ne
pas l’être, vous me direz que sinon ils seraient … sociaux ?), une
architecture de ouf, qui concède à
chacun un balcon vertigineux. Des parties communes, restaurant. Galerie d’art
moderne. Une vue époustouflante sur les environs, les Cévennes, l'étang de l’Or,
Méditerranée au loin…
-« la culture méridionale a été notre inspiration »,
souligne Sou Fujimoto, l’architecte (forcément) japonais, auteur des
balcons-feuilles qui font de la tour l’arbre
blanc. Vous connaissez les « folies », Une folie est une maison
de villégiature ou de réception construite à partir du XIVè siècle et
principalement au XIXè siècle par l'aristocratie ou la bourgeoisie aisée en
périphérie des villes. Initialement isolées dans la campagne, les folies furent
rejointes ultérieurement par l'urbanisation extensive : voilà une bien
jolie folie contemporaine ! Les
appartements du dernier étage sont évidemment tous partis, mais il en
reste au milieu. A acheter, et à louer.
Si comme je l’espère pour vous
vous êtes en tête d’une cordée solidaire, je vous engage à acheter, pour louer
à des gens du milieu de votre cordée, capables de payer vos mensualités à votre place.
Vous risquez de faire une jolie plus-value assez rapidement, auprès de
Parisiens attirés par le déplacement rapide en TGV ; en avion ; et
contents de payer 5500 Euros (aujourd'hui) le mètre carré un appartement blanc et neuf, moitié-prix du leur dans la Capitale.