ceci est la façade du 1 place du docteur Rouffy à 91210 Draveil
Parvus Parva Decent, sed inest sua gratia parvis
Parvus Parva Decent, sed inest sua gratia parvis
Nos Pyrénées centrales sont
terres de céramiques. Ici nous présentons au musée des Arts & figures des
Pyrénées centrales les créations des usines Fouque du bleu de Valentine. A Martres les fabriques de faïence fonctionnent toujours. Je
découvre à Tarbes, plus précisément à Aurélihan, les bâtiments de l’ancienne tuilerie Oustau, grâce au blog de Claude
Mandraut : https://citybreaksaaa.com/2013/11/15/oustau-patrimoine-industriel-en-desherence/,
qui s’intéresse au patrimoine industriel.
L’ usine a été fondée sur 2
hectares, en 1873 par Laurence Oustau, qui se destinait à l’administration des
Ponts-et-Chaussées, avec Messieurs Danos et Latapie. Laurence Oustau la
dirigera jusqu’à sa mort en 1929. Elle employait 200 ouvriers. La Seconde
Guerre mondiale lui porte un coup fatal, elle est ensuite mise en gestion et
finit par péricliter. Elle fermera en 1970. Dès 1881, la façade de «l’usine
rouge», qui fabriquait des briques, se présente avec les décors que l’on peut
encore voir aujourd’hui. Il existe à côté une « usine blanche ».
Les deux usines ont des
fabrications différentes.
Sans entrer dans le détail entre les différents sites, on peut dire que sortent
des usines Oustau des briques, des tuiles, des pavés, des tomettes, des tuyaux
en terre cuite, des tuyaux en grès cérame, des carreaux en ciment, des éléments
en pierre artificielle, des mosaïques en marbre des Pyrénées. Elles produisent
aussi des bordures de jardin en grès, des pots à graisse et à confiture, des
éléments adaptés à la construction décorative – épis de faîtage, rosaces,
panneaux de cheminée, frises en émaux cloisonnés- tables, vases mais aussi
panneaux décoratifs et sculptures. Les éléments d’architecture ont été utilisés
avec bonheur par les architectes fervents adeptes de l’Art nouveau.
Oustau a ainsi fourni des tuyaux
en grès pour le pipe-line de Bakou, et avait des marchés dans toute l’Europe et en
Afrique du Nord. L’entreprise a eu aussi pour clients l’Arsenal de Tarbes et la
Compagnie des chemins de fer du Midi. Elle a décroché une médaille d’argent
pour sa « poterie de bâtiment et de ménage » à l’Exposition universelle de
Paris de 1878. On évoque aussi une médaille d’or à l’Exposition universelle de
1889. Voici le pavillon de Toulouse en 1924. Une histoire
et des bâtiments emblématiques.
J’ai trouvé un charme incroyable
à ces ruines d’une époque révolue, où les objets étaient encore fabriqués à la main, dans des fours dignes de Vulcain, le tout au service des Arts décoratifs.
La brique est un matériau fabuleux,
qui permet toutes les
audaces d’architecture !