...sur le prix du carburant !
Nous sommes vraiment gouvernés
par des théoriciens : voyons leur raisonnement économique : il faut
dissuader les Français de fumer ? Objectif honorable : fumer tue, et
soigner les fumeurs coûte à la Société. Dissuader les fumeurs de fumer consiste
donc à leur faire du bien, et on peut comprendre que la Société soucieuse de
morale cherche à les inciter à la vertu : la Loi sévit, augmente
le prix (crée des taxes), et ma foi, le résultat est au rendez-vous : les
fumeurs fument moins, beaucoup abandonnent. Il faut ajouter que l’on peut se
passer de fumer, qu’il existe des expédients comme vapoter, et même que certains parait-il s’adonneraient (en toute illégalité) à l’usage de produits stupéfiants,
totalement interdits, mais ceci est une autre histoire.
Alors, les beaux esprits qui nous
gouvernent, y compris mon ami Nicolas (comment a-t-il pu se mettre dans cette
galère, mais d'une certaine façon il a abandonné le navire), transposent aux carburants.
Je vais tenter de reconstituer
leur raisonnement, que je ne comprends à vrai dire pas trop : en 2040, il
n’y aura plus de pétrole. Vision apocalyptique après cent ans de succès des
transports routiers, je pense à l’automobile, mais aussi aux camions. Et même
aux transports ferroviaires, puisque je réalise que les nouveaux TER récemment
mis en œuvre fonctionnent certes à l’électricité, mais encore au diesel. Je n’oublie
pas les avions, ni les paquebots mus aussi au diesel lourd, (comme celui qui
vient d’être condamné à Marseille pour utiliser du carburant polluant). Je n’oublie
pas la récente pollution de la côte varoise. Personne ne revendique plus de
cargos électriques. Tout le monde a oublié les expériences de cargos mixtes
utilisant le vent. Tout le monde occulte le transport maritime, va savoir
pourquoi ?
(entre-parenthèses :
nous avons donc 20 ans pour inventer
les transports collectifs et individuels du futur).
Alors voilà-t-il pas (une expression que ma femme m’interdit
d’utiliser, car vraiment peu châtiée) que le gouvernement cible l’automobile
et les camions (qui ont réussi à s’exonéner de l’éco-taxe). Ils sont bien n’est-ce
pas devant le risque programmé d’être privés de carburant dans une vingtaine d’années ?
Les producteurs mondiaux en sont tellement convaincus qu’ils freinent leur
extraction, pour maintenir (à leur profit) des cours soutenables (pour eux).
Cela explique la montée tendancielle des cours sur le long terme : les
carburants vont inexorablement monter en prix, ce à quoi se surajoute l’extension
mondiale des usages grâce à l’expansion de la Chine et autres utilisateurs de
véhicules. Le prix va monter, nous allons devoir nous adapter. Certes !
Les gilets jaunes nous rappellent
que dans l’ensemble de l’hexagone, les transports classiques sont
incontournables pour leur mobilité. Qu’ils ne bénéficient que peu de transports
en commun, et que l’usage du camion pour les livraisons et de voitures pour les
ménages leur est indispensable. Je me souviens Parisien m’être privé de voiture
pendant des années : je n’aurais pas su où la garer. Je pouvais prendre le
métro. Et ce que l’on oublie de dire en
ce moment, son coût était largement subventionné par le contribuable ! Je
prétends que les TER devraient jouer le même rôle à 100Km autour des grandes
agglomérations, mais (comme c'est le cas chez nous), la modernisation de l’infrastructure
ferroviaire globale a été mise de côté, pour financer les grands travaux du TGV, et faire gagner quelques minutes sur
les transports entre Paris et les Métropoles : pendant les travaux actuels entre
le Comminges et Toulouse, il nous faut un autobus puis un TER pour nous rendre
à la capitale régionale, distante de 96Km, temps du trajet 78mn, vitesse moyenne :
73 Km/H. J’espère que dans quelques mois nous allons retrouver un temps de
trajet de 50mn, à 115 Km/H, et que nous laisserons à nouveau la voiture au garage.
la ligne est en ce moment bloquée par les trains de ballast |
Je poursuis (pardon d’être si long) mon raisonnement. J’ai vendu mon précédent véhicule diesel, pour diminuer ma pollution, et dispose aujourd’hui d’une voiture récente à essence, marque Citroën, il n’aurait plus manqué que je cède à une marque étrangère pratiquant l’usage d’énergie hybride, mais Citroën n’en vendait pas ! Et je freine ma consommation, en optimisant mes transports, guidé en cela par le coût croissant de l’énergie, et la faculté que m’apporte mon merveilleux e-bike.
Je n’ai donc pas
besoin d’une taxe supplémentaire pour orienter mes choix !
Quel est le rôle réel
de ce supplément fiscal, actuel d’abord, programmé dans le temps ensuite ?
Je me souviens des débats des
Présidentielles pas si vieux que cela, où les programmes des candidats (oubliés
après seulement quelques mois) étaient, coincés par l’absence d’autofinancement
des finances publiques, de créer des recettes nouvelles par une augmentation de
la TVA (abandonné). De la CSG (avec quel succès !), et de taxes diverses
(boissons sucrées, etc…
Personne n’avait prévu (quel
tollé cela aurait été) d’augmenter (encore) le prix des carburants ! De
re-créer une écotaxe imposée à tous, et sans portiques chargés d'en répartir le coût avec discernement ! Pourtant, avec le
prétexte d’une fiscalité écologique (de fait punitive), le Président l'assume, prévoit
de poursuivre, persiste et signe. Je crois qu'il faut réformer, mais pas réformer ... sur de mauvais choix !
Pourquoi je me permets de ré-insister
aujourd’hui ? Agnès Verdier-Molinier (dont j’avoue les arguments me
séduisent à chaque fois qu’elle s’exprime : je suis fan, il me faut des
modèles !) le dit avec force : -« la
fiscalité sur les carburants actuelle finance bien la diminution de la Taxe d’habitation » ! !
J’avais osé l’écrire,
mais craignais (un peu) de me tromper !
Et elle persiste : -« il faut stopper cette fiscalité exorbitante à l’échelon
européen et mondial. Et faire des économies » !
Vous allez me dire que c’est
évidemment impossible, de faire des économies. Je sais. Surtout qu’aujourd’hui
on se prépare à distribuer des chèques pour permettre aux gilets jaunes les
plus démunis (à trier dans les moyens démunis) de pouvoir faire face aux
nouvelles taxes (payées par les classes moyennes) !
Je remarque entre parenthèses le
cas de notre Collectivité de 12000 habitants, face en 2014 à un déficit de 2,5 M€
(oui je parle de millions) perdant 1.200.000€ de retour financier de l’Etat en 4
ans, et qui présente quatre ans plus tard un excédent de 1 Million, après avoir
réalisé 16 millions d’investissements publics, certes subventionnés à 60%. Une explication étonnante :
de 309 salaires, elle est passée à 188 ! Les fuites (réparées) de la piscine coûtaient 85.000€ par an, le coût de la mensualité du nouveau complexe aqua-ludique ! Nous avons su trouver des
économies surprenantes en rénovant la Ville. Et si l’on transposait ?
Si malgré l’impossible
on économisait ?
Vous dites : Impossible !
Mais il devient tout aussi
impossible de faire face aux nouvelles fiscalités écologiques programmées.
Cela revient à se trouver devant
un "sac de nœuds", et on se souvient d’Alexandre (le grand) prenant son épée et
tranchant à vif.
Il faut un moratoire
sur la fiscalité écologique
Et un programme
sérieux d’économies prochaines, dans le budget 2019
Alexandre le Grand mosaïque de Pompéi je ne vois aucun véhicule diesel ni essence sur cette représentation : nos ancêtres étaient de vrais écolo ! |
Je vais vous dire le fonds de ma pensée, tout écologue que je
suis :
Je ne crois pas une seconde que les mesures actuelles programmées
aient la moindre chance de sauver le moindre papillon :
Pour eux (les papillons)
il est déjà trop tard !
les deniers papillons sont aujourd'hui en vente (naturalisés) sur ebay comme ce couple dont je croyais le commerce interdit |
rien n'est impossible pour un groupe déterminé :