Tadoussac whale watching |
Ce n'est pas facile, il y a je crois treize sortes de baleines en ce moment dans ce coin béni, où elles se sont donné le mot de se rejoindre : les fonds sont de 500m, elles peuvent donc sonder, et en remontant elles se goinfrent de plancton, qui explose grâce au choc de l'eau douce et de l'eau salée. Elles mangent gratos, se passent l'info, et elles accourent. Il y a notamment dix baleines bleues, avec ou pas de bébés. Je cherche une baleine noire, mais il faut ratisser large : vous allez voir qu'il y a plein de synonymes.
J'ignore que, comme d'habitude, je tire un fil d'Ariane qui va me faire rencontrer deux artistes, le peintre de marine Louis Tinayre, à qui l'on doit le décor de l'Institut océanographique de Paris, copain du prince Albert 1er de Monaco (celui qui a créé le musée océanograpique). Et dans un genre tout à fait différent, le sculpteur contemporain canadien Robin Bell !
On commence par le commencement : les noms :
Baleine des basques, de Biscaye, baleine noire, baleine franche c'est pareil
On devrait se référer au seul latin : Eubalaena glacialis
et si l'on veut ratisser large, on dit Right whale
parce que justement c'était la "baleine normale", celle qu'on pêchait :
deux motifs : elle est "dodue, lente dans l'eau" ; et morte, elle flotte !
deux caractéristiques, des fanons, et une langue, énormes !
les nageoires "normales", pas surdimensionnées comme les baleines à bosse |
souffle caractéristique en V |
on comprend l'émotion du spectateur qui voit cela de son zodiac, mais presque tout le corps est immergé et invisible |
Je tire toujours mon fil d'Ariane, et réfléchis au fait que les dessins sont toujours plus parlants que les photos, et des dessins, surtout des anciens, on en trouve :
ou oublie la langue, énorme elle aussi |
Dans les musées, on trouve beaucoup de squelettes, qui définissent l'architecture de base de l'animal (et de sa bouche) :
mais au Smithsonian National museum of Natural history de Washington,
elle est entière !
Institut océanographique de Paris |
évidemment, le thème de l'époque n'est pas la baleine, mais la chasse à la baleine !
le fait qu'elle flotte morte, facilite le découpage proche de la berge |
Voilà, mon fil d'Ariane est-il totalement tiré ?
Je devine que non, jusqu'à ce que je tombe sur un super-marché, le plus grand du monde !
C'est le West Edmont Mall, situé à Edmonton, en Alberta (Canada), le plus grand centre commercial d'Amérique du Nord ! Michel-Edouard-Leclerc est complètement "largué" si je puis me permettre, et un tel centre cumule les animations, et les attractions censées attirer à lui un large public.
49 ha, 30.000 places de parking !
L'intérieur est aménagé comme une serre protégeant les visiteurs des intempéries, et les scènes les plus folles sont représentées comme si l'on était à Las Vegas, par exemple la Santa Maria de Christophe Colomb grandeur nature !
Quand on crée ce genre d'établissement, on fait appel aux meilleurs artistes, aux meilleurs décorateurs, le but étant de faire dans la démesure !
C'est là qu'arrive Robin Bell et ses monumental sculptures : voici par exemple Ulysse en proie aux sirènes, c'est kolossal diraient nos amis Allemands !
On lui demande de réaliser le thème de Jonas-au-Canada. Alors, il se rend à Pise (où trône l'un des squelettes ci-dessus, drôle d'endroit entre parenthèses), et réalise ça :
enfin on mesure l'énormité d'une right whale !
et il installe un bassin de résine dans le super-marché :
le souffle en V provient de deux évents rapprochés |
http://www.robinbell.net/project/12-2/
http://www.wem.ca/
c'est trop loin ! |
on peut s'acheter une baleine en 3D, vues très précises https://www.cgtrader.com/3d-models/animals/fish/right-whale coût : $10,00 |
PS : baleine des basques... à Bayonne !