On nous a tellement vanté la restauration du Mont-Saint-Michel qu'il fallait voir sur place. En effet, le Monde est là, je veux dire : la planète a fait le déplacement en cars pour visiter : voyez : on arrive après avoir traversé les polders tout verts dans des parkings géants : talus rectilignes ; plantations de saules tous jeunes, il faut repérer un détail, tiens une cabane, pour (espérer) retrouver la voiture au retour.
nous sommes en Normandie : les vaches sont partout...en plastique ! |
pour les romantiques, des chevaux (avec supplément) |
Heureusement, la foule à pied se rend dans la même direction : les navettes (on dit shuttle puisqu'on est dans un système mondialisé où l'anglicisme est roi). On monte (la voiture dans son parking disparait noyée par la marée automobile). Les navettes sont équipées d'un poste de conduite à l'avant, et d'un autre à l'arrière pour éviter de faire demi-tour. Comme une Micheline si elle était sur rail. On est généralement debout, coincé entre une Chinoise et une Japonaise qui ayant attrapé la grippe a chaussé un masque sur le nez pour garder pour elle ses miasmes. Délicatesse asiatique.
Un long trajet à 30Km/H, vitesse limite imposée, dans un feulement de boite de vitesse qui voudrait que le chauffeur passe la vitesse supérieure alors qu'il doit rester en première. Arrêt devant l'hôtel Mercure. Arrêt devant un autre hôtel indéterminé. Arrêt devant le pont d'accès final. Arrêt à quelques centaines de mètres du but, pour ne pas gêner les photographes prenant le mont dans sa pureté retrouvée. Seconde marche (après le parking) sous le soleil.
Les touristes s'entassent par groupes les pieds dans la boue : c'est marée basse. Les autres dont nous s'engouffrent dans la rue principale. Comme un sens giratoire n'a pas encore été imposé, les montants doivent frôler les descendants, tout cela sous un soleil qui fait monter la température à 30°, nous ne sommes qu'en avril ! Chaleur. Où s'asseoir ?
Quand on réalise qu'il va falloir revenir, prendre le shuttle à cent mètres à pied sous le soleil (encore marcher). Tassés debout. Subir les arrêts. Arriver au terme. Rejoindre les caisses avaleuses de la carte bleue. En tester une (en panne) l'autre (en panne) et présenter une autre carte bancaire toute neuve pour débiter ses 6,3 Euros. Retrouver la voiture (flute le repère a disparu, on ne revient pas tout à fait par le même chemin). Retrouver non pas l'entrée, mais la sortie. Espérer que la machine va avaler le ticket (ouf, elle avale, ouf, on est sorti).
Le Mont est maintenant entouré de mer (du moins à marée haute).
Bravo !
Sans doute faut-il visiter en hiver :
maintenant, c'est devenu galère
qu'est-ce que ça va être cet été ?
Saint-Michel dans le ciel bleu |
L’archange Saint Michel est le
patron des parachutistes. En effet, dans l’Apocalypse de saint Jean, c’est lui qui est chargé d’écraser la révolte des mauvais anges, en les expulsant du
paradis. Il est celui qui descend du ciel, à la tête des milices angéliques,
pour le combat. Un rôle analogue à certains égards aux missions confiées aux
troupes aéroportées. Certains soldats rappellent d’ailleurs volontiers un
passage de l’Apocalypse : « Il se fit un
silence dans le ciel lorsque l’archange Michel combattait le dragon ». Ce
silence marque encore les soldats dès l’ouverture de leur parachute…
Depuis, les parachutistes ont
cultivé cette belle dévotion en composant, comme il est d’usage dans l’armée,
un hymne à leur saint patron, afin de le prier de leur donner toutes les
qualités nécessaires au succès de leurs opérations et au salut de leurs âmes :
Ô, Michel, Ange des paras,
Arme nos cœurs de hardiesse,
Conduis nos pas joyeux
Aux vastes bois tout plein de Dieu,
Guide-nous dans les durs sentiers
Et garde-nous de nos détresses,
Ô, Michel, Ange des paras, Ô, Michel, Ange chevalier,
Lave nos cœurs de nos rotures,
Fais-nous loyaux et droits
Et valeureux en tes tournois,
Pour servir fais nous être prêts,
Et défend-nous de tout parjure,
Ô, Michel, Ange chevalier,
Lave nos cœurs, dans l’onde pure.
Ô, Michel, Ange des guerriers,
Arme nos cœurs de sainte audace,
Ta main vengea les cieux,
Arrache-nous des camps peureux,
Laisse-nous résolus et fiers,
Sangle nos chairs dans les cuirasses,
Ô, Michel, Ange des guerriers,
Arme nos cœurs, de sainte audace.
Arme nos cœurs, de hardiesse.