J'ai effectué mon Service militaire, un an comme lieutenant. J'y ai appris à cotoyer les autres, à construire des Ponts, à fréquenter et aimer le Génie, à planifier des chantiers comme l'avait inventé Pert, l'auteur du célèbre planning. J'ai gardé avec une patrouille l'antenne des Essarts à Rouen en 1968.
Je comprends l'honneur militaire, et participe à le mettre en avant quasiment tous les mois lors des commémorations patriotiques, avec les treize Associations du Comminges, dont en tête la Légion d'Honneur.
Jacques S. me fait passer ce texte : l'analyse du Maire de
Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, Républicain, journaliste, mécontent de l’admonestation adressée
jeudi 20 juillet par Emmanuel Macron aux Armées de France.
Je vous fais partager ses propos, avec tout mon respect pour le Général Pierre de Villiers qui vient de remettre sa démission :
le fantasme de Jupiter : Empereur à Rome ? |
"Il n’est sans doute,
sur le sol de France et, plus encore peut-être, sur les théâtres d’opérations
extérieures, pas un soldat qui n’ait durement ressenti l’admonestation infondée
qu’Emmanuel Macron a adressée jeudi soir, veille de Fête nationale, aux Armées
de la France.
"En bombant le torse
pour proclamer à nos soldats, l’air vainement fâché par la grogne qui monte, «Je suis votre chef ! », le nouveau président de la République a allègrement
franchi la frontière, ténue et sévère, qui sépare l’autorité de
l’autoritarisme.
"Car enfin ! faut-il blâmer les Armées et
leurs cadres dès lors que M. Macron leur a lui-même donné plein motif de se
lamenter de la décision si pleine de dangers qu’il a prise de faire du budget
de la Défense la variable d’ajustement du budget de la Nation ?
"Jamais une nation confrontée à
l’ennemi n’aura fait subir aux forces qui la protège une diète aussi insensée.
"A soumettre toute
l’action gouvernementale aux impératifs de la communication médiatique, quand
les réalités commandent de ne prendre aucune décision hâtive qui obérerait
gravement nos comptes, on finit par commettre d’irréparables erreurs.
"Ainsi en a-t-il été
dimanche dernier de ce revirement fiscal inédit qui, alors que la prudence
imposait de ne pas détériorer un budget fragile par une suppression trop rapide
de la taxe d’habitation, s’est pourtant imposé dans le but premier de faire
taire les critiques par une opération de communication.
"Il y aurait du reste
fort à dire sur cette suppression fiscale qui, dans sa volonté de vassaliser
les communes de France, est sans doute inconstitutionnelle en ce qu’elle blesse
le principe de libre administration des collectivités territoriales (article
34) et contrarie l’impératif selon lequel « les recettes fiscales et les autres
ressources propres des collectivités territoriales représentent, pour chaque
catégorie de collectivités, une part déterminante de l’ensemble de leurs
ressources » (article 72).
"On connaît la suite :
le véritable scandale qui consiste à imposer aux Armées, dans un pays en
guerre, 850 nouveaux millions d’économies en moins de 6 mois ! Jamais une
nation confrontée à l’ennemi, aussi engagée qu’elle l’est sur tant de fronts,
intérieurs et extérieurs, n’aura fait subir aux forces qui, en la protégeant,
protègent une partie du monde occidental, une diète aussi insensée.
"Et M. Macron a beau
promettre des jours meilleurs, qu’a-t-il prévu dans l’entre-temps : de demander
aux terroristes de différer de quelques mois leurs attaques contre nous ?
"Croira-t-on une seule seconde que
le président de la République n’ait pas en main le sinistre tableau de l’état
de nos Armées : soldats littéralement épuisés, casernes démunies, matériels
obsolètes, à qui on n’a pas prévu de remplaçants, reliquats dangereusement
vieillissants de coupes budgétaires successives ? L’écart entre les besoins et
les moyens se chiffre à plusieurs milliards.
"Qu’on ne blâme donc pas
dans ces conditions le chef d’état-major d’avoir, devant la représentation
nationale, dit vertement qu’il se sentait trahi, quand même le président
macronien de la commission de la Défense de l’Assemblée déclare ce 14 juillet
regretter les choix budgétaires du gouvernement. Le général de Villiers a parlé
au nom de l’ensemble des soldats de notre pays. C’était son devoir.
"Mais il a fait
davantage : il a parlé au nom de la Nation tout entière. Ce sera sa gloire. Car
l’Armée demeure le bras armé de la Nation. Ainsi en va-t-il –il faudrait que M.
Macron le comprenne vite, très vite même– depuis la Révolution française et la
naissance, face à l’ennemi, de cette armée du peuple qui, tant de fois, étonna
l’univers.
"Il ne suffira donc pas
au président de la République de taper du poing sur la table, comme un enfant
gâté se fâche tout rouge dans un énième caprice. Les Armées françaises, comme
la Nation, ont besoin que le chef de l’Etat se pénètre de cette réalité
terrible et incontournable : nous sommes en guerre.
"Une guerre nouvelle aux
fronts multiples et mouvants. Une guerre totale car notre ennemi, l’islamisme
conquérant, se sent porté par le vent de l’Histoire et qu’il a décrété notre
soumission ou notre anéantissement.
"Il n’existe aucune
alternative : nous devons gagner cette guerre et pour cela déployer les moyens
nécessaires aux succès de nos armes.
"Dans la violence du propos se cache une de ces fautes qui ne
s’effacent pas
"Voilà pourquoi
l’humiliant rappel à l’ordre de ce 13 juillet est une offense sans nom. Quand
on connaît le sens du sacrifice, quand on mesure le prix du sang qu’ont juré de
verser nos soldats pour notre Liberté, on ne s’adresse pas à eux en les
accusant « d’indignité » et de « mauvaises habitudes », on ne remet pas en
cause leur « sens du devoir » ni leur « sens de la réserve ».
"Cette blessure restera
béante car, dans la violence du propos, en plein temps de guerre, se cache une
de ces fautes qui ne s’effacent pas".
lisez aussi :
voici le genre de réactions de l'armée de terre :
à lire sans modération !
La bite, le couteau, et le fameux bout de
ficelle. Le triptyque de l’armée française. Pendant ce temps, à Versailles, le
Roi a reçu sa cour. Combien de millions ? Trop de députés. Trop de sénateurs.
Trop de ministres. On nous avait pourtant annoncé un gouvernement resserré.
Combien de voitures, de chauffeurs, de bureaux, de conseillers, d’avantages en
nature… Combien de millions ? Peu importe. « C’est moi le chef » en a
décidé ainsi. Merci Jean-Marie pour ce très beau texte. //Régis Olivier
.....voici la conclusion du Colonel :
"Je n’aurai jamais de mots assez
forts non plus, pour dire à notre nouveau Chef des Armées et à ses pitoyables
prédécesseurs, l’indignité dont ils se sont marqués devant l’histoire. Ils sont
indignes en effet, car tous, se sont servis du budget de la Défense comme
variable d’ajustement. Tous ont bafoué les Lois de programmations militaires,
tous se sont servis du « devoir de réserve » pour « piocher dans la caisse »
afin de trouver les finances nécessaires à leurs décisions politiques ubuesques
sans que les militaires ne puissent « piper mot ». Le budget de la Défense qui
a été voté par le Parlement pour 2017 est de l’ordre de 32,7 milliards d’euros.
Ce qui est notoirement insuffisant, pourtant l’Etat veut quand même y
ponctionner 850 Millions d’Euros. Dans le même temps, il recapitalise Areva à
hauteur de 2,4 Milliards d’euros, voilà ce qui est indigne, Monsieur le Chef
des Armées" !
"Mon Général, merci pour votre
dévouement envers nos soldats de tous grades, de toutes origines. Merci d’être
un Chef au sens noble du terme. Un Chef qui sait prendre ses responsabilités
devant les Grands commis de l’Etat, et leur dire, les choses telles qu’elles
sont. Malheureusement, et sauf votre respect mon Général, si je peux me
permettre, pour ce qui est « de vous faire b… », Il me semble que c’est déjà
fait…"
© Le Colonel
il y a des gueules qui ne trompent pas : la couleuvre a du mal à passer ! |
la pauvre Ministre des Armées, quant à elle, est bien coincée,
entre son médiatique prédécesseur breton,
et le Premier Ministre, lui-même soumis
aux caprices de Jupiter...!
aux caprices de Jupiter...!
...ne manque plus que Junon, sans doute jalouse
d'Artémis, sensée défendre les armées !
d'Artémis, sensée défendre les armées !
...courage !
l'Olympie is back !
n'est pas Artémis qui veut ! |