Les fois précédentes, nous
devions nous contenter des tentes provisoires montées tout à côté de l’immeuble
en dur. Mais maintenant, nous entrons dans l’énorme halle, décor Art-déco
dehors, intérieur avec les voutes en carène de bateau, éclairage bleu, et étals
resplendissants.
Je me prends pour Doineau, me demandant où Puig, notre sculpteur des tres Gracies de Salou, avait puisé son inspiration et trouvé trois modèles. J’observe la coiffure des dames, en commençant par les poissonnières affairées à servir des Tarragonais affamés de phosphore : les produits de la mer sont toujours aussi variés, frais, couleurs éclatantes, je trouve des huîtres, deux homards, des cigales de mer, les pousse-pieds viennent-ils de Belle-Ile ? Un grand cuisinier japonais a créé un stand de sushi, des comptoirs un peu partout permettent de s’asseoir, un endroit vraiment superbe, grouillant de vie. Parfait pour trouver des modèles, prêtes à danser la sardane ?
Ca y est, toutes ces dames ont un
petit ou un grand chignon, sauf celles déguisées en coccinelles naturellement.
La queue de cheval ou courte ou longue est commune, et je profite du temps
laissé après les tapas de treize heures pour observer les mujeres alentour. Je m’exerce au zoom, dans une foule trépidante.
Je n’ai pas trouvé de dame les cheveux tressés
dommage !
je vais devoir persévérer :