la classique Europe séduite par Zeus Erasmus Quellinus II |
avertissement : ce billet n'est pas à mettre entre toutes les mains ... ni à montrer à tous les enfants ... encore qu'aujourd'hui, beaucoup pourraient me donner des leçons ? ?
D'abord comme vous le voyez je mets entre parenthèse la campagne présidentielle, le monde tel qu'il va, pour réfléchir un peu, et je suis loin d'avoir terminé ma quête de la Création, d'Eve faisant croquer la pomme à Adam, et du mythe machiste de Zeus, un peu-beaucoup dépravé dans son rapport avec les femmes. La pauvre Léda me parait bien mériter que l'on s'occupe d'elle, en tous cas elle a subjugué des tas de peintres dans le passé, et n'en a laissé aucun indifférent ... parfois jusqu'à la limite des bonnes moeurs !
Adam était un simple mortel, il n'était pas de taille contre Eve. Quand le mec est un Dieu, Zeus par exemple, les rôles sont inversés : c'est Dieu qui drague, et la nana ne résiste pas une seconde : en général, elle se fait engrosser, (Zeus ne se protège jamais) mais en contrepartie, elle a (en prime de licenciement) l'espoir de se retrouver déesse immortelle. Ensuite, Dieu la largue, pour en pécho une autre !
D'abord comme vous le voyez je mets entre parenthèse la campagne présidentielle, le monde tel qu'il va, pour réfléchir un peu, et je suis loin d'avoir terminé ma quête de la Création, d'Eve faisant croquer la pomme à Adam, et du mythe machiste de Zeus, un peu-beaucoup dépravé dans son rapport avec les femmes. La pauvre Léda me parait bien mériter que l'on s'occupe d'elle, en tous cas elle a subjugué des tas de peintres dans le passé, et n'en a laissé aucun indifférent ... parfois jusqu'à la limite des bonnes moeurs !
Adam était un simple mortel, il n'était pas de taille contre Eve. Quand le mec est un Dieu, Zeus par exemple, les rôles sont inversés : c'est Dieu qui drague, et la nana ne résiste pas une seconde : en général, elle se fait engrosser, (Zeus ne se protège jamais) mais en contrepartie, elle a (en prime de licenciement) l'espoir de se retrouver déesse immortelle. Ensuite, Dieu la largue, pour en pécho une autre !
Le mythe éternel est celui de Léda : Zeus se transforme en cygne-mâle, séduit la mortelle émue par les plumes, et tout et tout, et "connait" Léda au sens biblique du terme : elle tombe enceinte, et accouche de bébés...sortant de leur coquille de cygne...signature du père !
Cela, c'est la version officielle. Il arrive aussi que Léda, telle Eve, se montre très très maligne : vous allez voir que Tintoret déploie des astuces picturales pour tourner Zeus en ridicule !
Cela, c'est la version officielle. Il arrive aussi que Léda, telle Eve, se montre très très maligne : vous allez voir que Tintoret déploie des astuces picturales pour tourner Zeus en ridicule !
Belle revanche féminine !
Bertalan Székely 1835-1910 (Bulgare) |
Jacopo Carruci dit Pontormo 1494-1557 |
Peter Paul Rubens |
Tintoretto un tableau à regarder à la loupe ! |
Les deux côtés de la toile se
répondent de manière spectaculaire. Le cygne et la cage sont coupés par le cadrage
serré, et les actions des deux femmes, reliées par un jeu de regards et une
correspondance de gestes, semblent narrativement coordonnées. Alors que Léda
attire le cygne en le saisissant par le cou, la domestique apporte une cage
suffisamment grande pour l’enfermer. Jupiter, traditionnellement au centre de
l’action, est sur le point d’être piégé, victime de l’entente silencieuse entre
les deux femmes…. Le chef des dieux, en se transformant en cygne, devient un « oiseau
» comme un autre qui, séduit par Léda, est attiré dans un piège… Le canard encagé préfigure la future situation de Jupiter.
La cage, raffinement suprême, est la métaphore du sexe féminin : quand on est piégé dedans, (je parle des mecs bien entendu) on perd toute liberté : Tintoret ne représente pas simplement des ornements de la chambre, mais des métaphores « de l’amour et ses dangers » ».
vous avez pigé la situation ? il faut monter au second degré :
La cage, raffinement suprême, est la métaphore du sexe féminin : quand on est piégé dedans, (je parle des mecs bien entendu) on perd toute liberté : Tintoret ne représente pas simplement des ornements de la chambre, mais des métaphores « de l’amour et ses dangers » ».
cet agrandissement mérite un autre commentaire : |
Encore une fois, c'est Léda qui dirige l’action et Jupiter trompé devient
la victime….En se transformant en oiseau, le dieu est littéralement « uccellato
» et « fauna figura da uccello », c’est-à-dire qu’il « est pris au piège » et
qu’il « se rend ridicule »… Non seulement il sera enfermé dans une cage, mais
il devra partager cet espace confiné avec un canard, un animal beaucoup plus humble
que lui » .
La langue italienne complétait le
comique de la situation de Jupiter par un comique verbal !
« À la Renaissance, le terme
uccello désigne comme aujourd’hui le membre masculin et dans les comédies de la première moitié du
XVIème siècle, l’archétype de l’homme piégé par ses excès libidineux est
Calandrino, dont le nom signifie « oiseau enfermé dans une cage » … Pour un
spectateur de l’époque, la vision de Jupiter représenté sous forme de cygne, le
cou dressé entre les mains de la princesse
est vraisemblablement très comique. »
Ramon Marti Alsina |
Fernand Gaudfroy (1885-1964, belge) |
Francisco Ribera Gomez (Madrid 1907-1990) |
Franz Russ II (Austria 1844-1906) |
Guido Caprotti (Italie 1887-1966) je vous avais averti : shocking ! |
Harold Speed (anglais-1872-1957) |
Munkàcsy Mihàly (1844-1900) |
Jésus Zaton |
Tony Robert Fleury 1837-1911 |
Bertalan Székely (hongrois 1835-1910) |
Jean-François de Troy joue sur les deux tableaux : Zeus apparait sons une forme humaine, mais les cygnes ne sont pas loin derrière ! |
vous ne regarderez plus jamais...
...un cygne de la même façon !
...un cygne de la même façon !
Jan Asselijn (1610-1652 ) Le cygne menacé, 1652, un français d'origine, né à Dieppe Rijksmuseum Amsterdam 144 x 171, c'est un grand tableau |
j'ai attendu la fin pour les âmes sensibles : Zeus se montre sous son jour
le plus excessif...
...et François Boucher aussi ! (1840)
je vous avais averti dès le début ! |
j'en ai trouvé d'autres :
la suite !