Je vous raconte mes petites histoires de Dieux, et vous trouvez que je suis bien décalé du monde terrestre des humains ordinaires. Pourtant, reconnaissez que notre République-monarchique emprunte de nombreux comportements réservés à l'Olympe, et que Pénélope a vraiment fait l'objet d'un traitement de déesse. Mais, comme elle est l'épouse d'un Prince, on ne peut que s'incliner, et avaler (non sans une vraie gêne) la couleuvre de ses célestes privilèges.
Je vous en ai montré, des vertes et des pas mûres, concernant les Dieux, et vous avez maintenant la démonstration que mes anecdotes sont bien contemporaines, et se passent réellement sur Terre :
Je rends à César ce qui lui revient : il s'agit d'Artifex in opere qui parle donc latin : l’oiseau devient le support lubrique d’une imagerie licencieuse…je m'intéresse au cygne, mais vous allez voir que Jacques Bousquet (à qui je rends hommage) a traité le sujet de manière exhaustive, puisqu'il a trouvé, lui, un tableau de mon copain (si je puis dire) Léon Gerome, que je vous montre après.
Je vous en ai montré, des vertes et des pas mûres, concernant les Dieux, et vous avez maintenant la démonstration que mes anecdotes sont bien contemporaines, et se passent réellement sur Terre :
Paul Prosper Tillier (1834-1915) |
Je rends à César ce qui lui revient : il s'agit d'Artifex in opere qui parle donc latin : l’oiseau devient le support lubrique d’une imagerie licencieuse…je m'intéresse au cygne, mais vous allez voir que Jacques Bousquet (à qui je rends hommage) a traité le sujet de manière exhaustive, puisqu'il a trouvé, lui, un tableau de mon copain (si je puis dire) Léon Gerome, que je vous montre après.
l'éducation d'Orphée Georges Callot au musée de Châlons en Champagne 1884 |
Une naïade jouant de la lyre attire un cygne jouant des ailes et du cou.
Le petit Orphée, encore trop jeune pour... s'essaie à imiter Zeus les bras ouverts, le cou dressé et l’oreille tendue. Une tige d'ombellifère figure ce qui lui manque encore...pour être vraiment grand !
Lord Lighton nous propose son odalisque
voyez Zeus, réagissant à l'excitation que lui procure cette Léda ébourriffe ses plumes tel un paon |
miracle, emblêmes de la beauté fugace de cette vierge attendant son sultan pour ne l'être plus deux papillons : un Camberwelle beauty, et un argus bleu ! Nicolas Kalmakoff 1917 |
Léda vivait sur Terre, Jupiter
dans le Ciel : en prenant forme d'un cygne, il la rencontre dans l’Eau, élément
intermédiaire, dangereux pour elle, propice pour lui.
Rousse et couverte de bijoux
comme une princesse sarmate, elle le repousse mollement sans perdre de l’oeil
son bec avantageux.
"Tandis qu'en haut le bras et le cou s'opposent dans un affrontement simulé, en bas les rotondités de la cuisse et du jabot s'accolent dans un rapprochement consenti". (le commentaire n'est pas de moi, jamais je n'aurais pu trouver des termes aussi sensuels !)
"L’animal de l’Air et de l’Eau
s’est aventuré sur la Terre, dans un lit vert comme la fertilité et rouge comme
la passion. Attiré par le bec turgescent et les feuilles de lierre
vulvaires, l’oeil ne prête pas attention à la patte griffue : le coït
symbolique éclipse le coït physique". (sic)
vous aurez appris comme moi que le lierre a des feuilles...vulvaires ! |
Pour ses deux Léda, pour ces deux
moments de l’Amour que sont la séduction et la satisfaction, Kalmakoff recourt au même procédé de composition : le haut du tableau montre le
simulacre, le bas la réalité.
Le bras tendu vers son compagnon
noir, la femme brune accueille simultanément le Sexe et la Nuit.
je termine par Jean-Léon Gérome :
Zeus n'est plus cygne blanc ou noir
mais un libidineux marabout !
Cagneux et chauve, inconscient de
sa laideur, le marabout déambule dans le
bassin, déplaçant des poissons rouges qui ne le craignent pas, sous le regard moqueur des odalisques.
Il y a bien sûr de l’humour dans
cette exhibition, par un vieil oiseau
libidineux, d’un organe nasal démesuré au milieu de femmes sarcastiques : les
amateurs fortunés de la peinture de Gérôme étaient capables d’apprécier les nus
voluptueux tout autant que leur propre caricature.