Nous avons (enfin pour ceux qui
ont bénéficié de l’enseignement classique) été bercés par l’Odyssée, Homère, de
vrais trucs (bien ringards mais on aime), qui nous décrivaient le couple idéal, parmi tous les
couples idéaux, vantés par l’Histoire, comme Roméo et Juliette, Paul et Virginie…etc… : et : Ulysse et Pénélope.
vous trouverez en bas, le lien pour écouter Pénélope de
Brassens !
Brassens !
Nous avons transposé ce couple à l’ère
contemporaine ! François et Pénélope, au top de ce
classement idéalisé.
Notre Pénélope à nous est Galloise, parle Anglais, nous rattache ainsi à la Planète, en appartenant à ce monde anglo-saxon que l’on sait protestant, plein de principes et de rigueur morale. En votant massivement pour François, (enfin les fans) on a choisi la vertu, l’honneur, la
probité, en refusant l’argent, le pouvoir, et les petits arrangements. Ce qui se fait, par opposition à ce qui ne se fait pas. Notre vocabulaire propose un mot terrible de sens pour la facilité offerte aux Grands de ce monde : "l'effet d'aubaine".
on n'empêchera pas que quiconque en a la possibilité,
profite de l'aubaine à portée de main.
Quand on réfléchit à l'utilisation du domaine de la Lanterne, à Versailles, tous les dimanches, serviettes soigneusement pliées dans les salles de bain de la République, pour les enfants et amis du Président en exercice, on se dit qu'ils en profitent, des aubaines à leur portée, pour les quelques semaines qui leur restent ! Ils ne font que reproduire les usages royaux des Princes qui nous gouvernent, au temps de Mazarine, avant, sans doute après...!
Ulysse, fils de Laërte et
d’Anticlée, roi légendaire d’Ithaque est le personnage central de l’Odyssée.
Sage orateur, il est très apprécié d’Athéna, la déesse de la guerre pour ses
qualités de ruse et d’éloquence. Il siège au conseil des rois.
Pénélope, fille adorée d’Icarios
possède une grande beauté. Depuis son plus jeune âge elle est courtisée par de
nombreux princes grecs. Son père, en vue de départager les amoureux transis,
organise des jeux dont le vainqueur remportera sa main. Ainsi gagne Ulysse,
le valeureux roi, qui l’épouse, sélectionné comme le meilleur au tir à l’arc (qui remplaçait à l’époque la
kalatchikov des terroristes et dealers).
L’amour qu’ils se portent est
bouleversé par les nombreux départs à la guerre d’Ulysse qui utilise toutes
sortes de subterfuges pour ne pas se rendre sur les champs de bataille et
rester près de sa belle. Non pas par manque de bravoure, mais par passion pour Pénélope.
Durant les vingt années que
dure la Guerre de Troie, Ulysse se bat glorieusement tandis que Pénélope
repousse de toutes les manières possibles ses prétendants. Certains lui
annoncent la mort d’Ulysse, mais elle ne les croit pas. Portée par son amour,
elle combat ceux qui la courtisent (et en profitent pour piller sa maison). Afin
de les faire attendre, elle leur promet de choisir l’un d’entre eux, dès
qu’elle aura fini de tisser le linceul de son beau-père Laërte. Dans l’attente
de son époux, elle tisse ainsi toute la journée, mais la nuit, secrètement,
défait tout son travail pour repousser leurs avances. Fidèle et soumise à son
époux. Découvert par l’une de ses servantes le stratagème ne tient qu’un temps
et elle est contrainte d’épouser un prince lorsqu’Ulysse revient enfin.
Evidemment, Homère ne dit pas
de quoi vit Pénélope pendant tout ce temps. On suppose qu’à l’époque les
charges pour un Royaume même petit étaient faibles, pas de SMIC, au temps où
les servantes étaient esclaves, ni de sécu. Pour se nourrir, les mêmes esclaves
s’adonnaient au maraichage et à la céréaliculture. Rien ne coûtait grand-chose pour
la transformation du blé en pain, ou pour le gardiennage des chèvres pour leur lait. Ulysse devait
bien envoyer de temps à autre une part du butin conquis sur les ennemis
trucidés, pour permettre à Pénélope d'avoir un petit stock de pièces d’or, et ainsi pouvoir acheter à l’extérieur
ce qui manquait sur place, faire construire galères, et autres entrepôts, ou payer les serviteurs chargés de la protéger.
Il n’existait pas d’Etat au sens
où nous l’entendons aujourd’hui. D’indemnités parlementaires visibles. D’attachées
parlementaires : il suffisait de puiser gratos dans le stock d’esclaves
conquises dans les guerres étrangères. De transparence non plus, le plus fort
était celui dont l’arc était le plus rapide. Malheurs aux retraités et autres
séniors, l’espérance de vie était dérisoire, on devenait un héros à 18 ans même
moins, et si les maîtres vivaient vieux, il n’en était pas de même du petit
personnel.
Alors voilà que l’on apprend,
comme ça, grâce à un canard bien informé, que Pénélope, épouse moderne de François, a été salariée comme attachée Parlementaire de son époux-député. Après tout, le Parlementaire bénéficie d'une enveloppe destinée à lui permettre de s'entourer de collaborateurs, (ou de collaboratrices), pour une fois que ce dernier préfère son épouse légitime à ...une maîtresse pour faire le job, quoi lui reprocher sur la forme et le fonds ?
Les édiles votent la Loi, et
arrêtent (ce qui se comprend) leurs investigations quand les voilà concernés. Ils cultivent la fameuse aubaine, utilisant à leur avantage leurs informations d'initiés. En tout bien tout honneur bien entendu. C'est la fameuse publicité : "nous le valons bien".
Pénélope apporte,
nous n'en doutons pas, un appui moral à Ulysse (même s'il est loin, y compris quand
il succombe au chant des sirènes et autres tentations qui surviennent au cours
de son périple en Méditerranée). Sans Pénélope, Ulysse ne serait pas Ulysse.
sans Pénélope,
François ne serait pas François
François ne serait pas François
Pour une fois, voilà que cet appui amoureux
justifie un salaire de Haut-Fonctionnaire. On nous dit que les avantages de la Haute Fonction Publique compensent l'abnégation dont font montre nos élus indispensables à leur engagement, qui va souvent jusqu'au ... dévouement.
Ce matin sur Europe, Nathalie KM vole au secours du candidat choisi par la Primaire de la Droite.
souvenons-nous du chant des sirènes :
Quand on évoque le chant des sirènes, il s’agit de la tentation et de
notre capacité d’y résister, de la puissance de la séduction, de nos faiblesses
qu’exploitent les flatteurs et les beaux parleurs, de notre insatiable soif
d’attention et de reconnaissance, de nos plaisirs coupables…
la vertu consiste à ne pas succomber...
je reconnais qu'elle est réservée aux Saints
voyez Antoine !
John Charles Dollman il va falloir que j'écrive un billet sur la tentation d'Antoine c'est un sujet de tous les jours ! |
(à suivre)