dimanche 24 janvier 2016

Ferdinand Bac à Menton : for sale !

Dans la rubrique : Sijavédémilion.com

Les Colombières : une villa de rêve !

Elle est à vendre ! La Villa de Ferdinand Bac ! Il suffit de le chercher sur Wiki pour décrire ce personnage historique : …. « Installé l'hiver dans le Midi pour raison de santé, il entreprend tout d'abord d'aménager les jardins de la Villa Croisset (1912), puis ceux du Domaine des Colombières à Menton, transformant cette ancienne bâtisse en une résidence méditerranéenne, créant, entre 1918 et 1927, un jardin où chaque parterre est inspiré d'un pays de la Méditerranée. Il consigne ses réflexions dans plusieurs ouvrages relatant ses travaux, ses envies et ses projets, et, à 60 ans, s'installe dans cette propriété, acquise par Émile Ladan-Bockairy et son épouse, où il y croise Marcel Proust, Jean Cocteau, Gabriele D'Annunzio et Anna de Noailles ».



Voilà la villa à vendre ! Et la vue sur la baie de Menton ! La description de Patrick Besse, Agent immobilier, est impeccable : un ravissement : « Surplombant la baie de Menton, une insolente villa ocre rouge comme les rochers de l'Esterel, plongeant dans le bleu de la mer.

Son histoire récente, débute après 1918, où Ferdinand Sigismond Bach, dit Ferdinand « Bac », petit neveu de Napoléon 1er, cousin germain de Napoléon III et protégé de l'Impératrice Eugénie, est un artiste reconnu de l'époque. Parmi les premiers caricaturistes du 20ème siècle, il est un ami proche d'un couple de mécènes, Emile et Caroline-Octavie Ladan-Bockairy qui recherchaient une villégiature dans le Midi de la France. Comme le lieu que leur ami avait trouvé leur convenait, ils proposent à Bac d'apporter sa touche artistique dans leur projet. Inspiré par ses nombreux voyages en Méditerranée et la mythologie grecque, nous y voilà, il imagine un lieu inédit, de style néo-classique fortement marqué par l’hellénisme avec la création d'un jardin botanique aux alignements d'allées végétales et de parcours singuliers évoquant l'Odyssée. Il ne manque plus qu'Ulysse, je kiffe !

il suffit de repérer les rues "Ferdinand Bac",  puis "des Colombières"
de faire le chemin avec Goggle street
attention ! ça grimpe sec depuis la mer jusque là-haut !

Au décès du dernier héritier de la famille Ladan-Bockairy, la propriété passera dans plusieurs mains. La demeure finit par menacer de tomber en ruine. En 1991, la Mairie de Menton fait classer Monuments Historiques villa, fresques et jardins pour protéger les lieux d'éventuels projets immobiliers. En 1995, de nouveaux acquéreurs tombent sous le charme et décident d'entreprendre la restauration. Un chantier de cinq ans réhabilitera l'ensemble, sous la direction de Jean-Yvan Yarmola, architecte en chef des Monuments Historiques, du sculpteur contemporain tchèque Ivan Theimer, de l'architecte Bernard Camous, et du paysagiste Arnaud Maurières.

Sur près de 800m² et trois niveaux, la villa étale une imposante façade d’ocre rouge et d’ocre pâle, arborant une inscription latine : « Inveni portum, spes et fortuna valete, sat me lusistis, ludite nunc alios. » (J’ai trouvé le port, l'espoir et le hasard, au revoir, je vous ai assez servi de jouet, maintenant jouez avec d'autres.) Le bâtiment est tourné vers la mer, visible de la plupart des pièces. Un vaste espace de réception, dans l'esprit de l’atrium romain ouvre sur des terrasses couvertes près d'une piscine. Le parc botanique attenant, lui aussi sous protection MH, s'étend sur plus de trois hectares.

un sort s'acharne sur ce bien déjà en vente en 2013

Avec plus de vingt pièces, les trois niveaux se déclinent avec un niveau réservé aux salons et salles de réception autour d'un patio de style "atrium romain". Le premier étage, rassemble les chambres principales. Un rez-de-jardin avec appartements plus contemporains, avec des terrasses couvertes près d'une piscine, constituent un espace de réception à ciel ouvert. Le bâtiment est construit plein sud, tourné vers la mer, visible de la plupart des pièces.

Le hall est en forme de rotonde, une porte d'entrée plein cintre du 19ème siècle, est surmontée d'une imposte avec un vitrail représentant une lampe cerclée d'une couronne de laurier, qui s'illumine le soir avec la lumière extérieure pour devenir un élément de décoration. Sur le mur, une niche, un autel en l'honneur des dieux domestiques.

Partout, sols recouverts de carreaux en ciment peint à motifs floraux. Statues antiques. Escaliers en marbre de Carrare ; vitraux représentant l’Acropole. Fresques représentant le carnaval de Venise. Bibliothèque. fontaine d'intérieur en marbre. Loggia d'inspiration romaine surmontée de deux petits bas-reliefs dorés et d'une large épitaphe en latin, gravée dans la pierre. La vue plonge vers la mer et le vieux port. Sublime, merveilleux, les mots manquent.

Dans le salon de musique, à la fin d'une enfilade de pièces depuis le vestibule, un petit salon avec, sur la droite, quelques degrés qui conduisent à une abside, des peintures représentent les neuf filles de Zeus, les Muses. A l'ouest, une imposante porte vitrée avec détails en ferronnerie d'art, donne sur un atrium. Le jardin intérieur à ciel ouvert, s'articule autour d'un bassin d'agrément face à des fresques évoquant l'Odyssée.



Le premier étage est consacré à cinq suites comportant chambre, salle de bain, vestiaire. Chambre "Espagnole", chambre aux perroquets, chambre "Pampre", chambre "violette", et la chambre "verte".

Le jardin botanique est célèbre à juste titre : sur près de 3,5 hectares, il appelle à un voyage initiatique  sur le thème de la Méditerranée et de l'Odyssée. Un parcours chargé de symboles, transporte hors du temps le promeneur, entre allées et bosquets, laissant découvrir des mises en scènes artistiques, des fabriques, des fontaines, un mausolée, et tant d'autres décors parmi des arbres rares et des centaines d'essences méditerranéennes. Une oliveraie de deux-cents oliviers plusieurs fois centenaires. Des arbres rares, comme un caroubier  de près de deux mille ans, certainement le plus vieux de France ! Les allées d'ifs, les escaliers en pierre sont comme accrochés à la montagne. Le secret de ce jardin est lié à la présence de plus de vingt petits monuments dédiés à la mythologie grecque : la Fontaine des Colombes, la Fontaine de Nausicaa, l’Obélisque, le Faune Dansant, l’Esclave au Collier, l’Enfant au Papillon…Je le cherche, mais ne le trouve pas. Il faut venir sur place ! Des jeux de perspective, des allées de jarres anciennes, plongent le promeneur dans une promenade insolite.








Je surfe sur Google-map. J’escalade la petite route d’accès on dirait à sens unique grimpant toujours plus haut entre des murs resserrés pour accéder à l’entrée. Je consulte mes comptes, rêve de faire une offre.

l'atrium, comme celui d'un empereur romain

Cette merveille d’art déco néoclassique, pour le prix, est une affaire unique : pensez, à peine 12 500 000 € , le must, les honoraires sont inclus ! Je parie qu’avec un peu d’aplomb, on doit pouvoir baisser à 12 millions. Peut-être encore moins si l’on se munit de liquide ? Du pétrole (venant des territoires occupés) peut sans doute faire l’affaire, dans un échange gagnant-gagnant ?

Référence 886696
Surface cadastrale          3 ha 16 a 77 ca
Surface du bâtiment principal   800 m2
Surface des dépendances          150 m2

Adressez vous à Christèle Catalifaud       +33 6 01 44 76 40

Et…dites bien que vous venez


de ma part !

les oliviers (antiques)

le caroubier