Un (ou une) tanagra
est une statuette de terre cuite apparue aux IVè et IIIè siècles av. J.-C..
D'un travail très fin, il (elle) représente une femme ou un enfant. Au figuré,
le nom est ainsi attribué à une adolescente ou une jeune femme remarquable par
sa grâce et sa finesse.
Le terme « tanagra » fut inventé au XIXè siècle pour désigner les statuettes
qui venaient d'être trouvées en 1870, par centaines, dans la nécropole
mycénienne de Tanagra, une antique
cité grecque de Béotie. Mais on sait aujourd'hui que le véritable foyer de
création de ces tanagras était Athènes.
Ce genre artistique, porteur des valeurs grecques, dépassa largement les
frontières de ces régions pour se diffuser dans tout le bassin méditerranéen
sur les pas d'Alexandre le Grand, en Grèce bien sûr, mais aussi d'Anatolie
jusqu'en Cyrénaïque, en passant par l'Égypte.
Forcément André Abbal
connaissait ces statuettes, et, à défaut de se procurer de vraies tanagra, s’essaya à en
sculpter : d’où une jolie série à Carbonne d’où nous revenons :
Anne-Marie affirme en effet : -« papa
disait :
voilà mes tanagra » !
Tout homme, pour moi, cultive un jardin secret … de tanagras !
Je découvre des Vénus ; des
danseuses (il s’agit de la même chose) ; de Phryné qui montre ses fesses,
gage d’innocence (c’est toujours pareil). Ces tanagras passent la plus grande
partie de leur vie au bain, avant, elles se déshabillent. Après, elles se
sèchent. Puis se rhabillent...etc...
A côté, des bustes
colorés, comme les montre Gérôme, et comme on en vendait à Athènes.
On cantonne Abbal au praticien de la « taille directe »,
équipé de son maillet et de son ciseau.
Il a abordé toutes les
techniques, du dessin au lavis ; de l’argile aux bustes colorés. Du
bronze.
La taille directe, c’est la partie essentielle, mais pas tout.
Au milieu : les tanagras
le Centaure |
ma tanagra préférée :