... et donc Amma
Darshan ou darśana (en sanskrit
IAST ; devanāgarī : दर्शन, «
vue, vision ») est un terme de l'hindouisme qui signifie « vision du divin », « être
en présence de la divinité » ou encore «
vision de l'idole dans le sanctuaire d'un temple ».
Le darshan est donc un moment où le dévot est en contact visuel
direct avec l'idole d'un dieu, un avatar, un maître spirituel vivant ou la
représentation d'un maître défunt. Il peut s'agir d'une vision concrète (être
en présence du maître et recevoir sa bénédiction) ou d'une vision intérieure
déclenchée par l'émotion des circonstances (lieu, méditation, etc.). Le darshan
est donc considéré comme une expérience spirituellement bénéfique et, dans sa
compréhension la plus populaire, aurait un pouvoir de guérison à divers degrés,
selon les qualifications de ceux qui l'accomplissent naturellement.
Mata Amritanandamayi, (il
faut s’exercer plusieurs fois pour prononcer correctement) communément appelée Amma,
est célèbre en Occident comme en Inde pour son Darshan, qui s'effectue sous la
forme d'une étreinte. J’espère que vous pratiquez régulièrement ce geste :
« action de presser tendrement (et
fermement) dans ses bras ; embrassement » : le contraire est expressif :
« on s'arrache à l'étreinte des
siens ». Si l’on s’arrache,
c’est qu’on était fortement accroché !
L’expression
française est tout simplement : darshaner, ou darchaner.
Vous connaissez Jean Dujardin ?
Eh bien, il souffre d’une migraine récurrente, que l’aspirine n’arrive pas à
guérir : c’est bien plus grave, comme le diagnostique une médecin indienne
qu’il consulte dans le dernier film de Lelouch. Il risque même de mourir s’il
reprend l’avion, ce qui explique qu’il voyage en train. Il n’attend pas la
thérapie, se méfiant (à tort) de la médecine indienne, et file (donc en train) avec la femme de l’ambassadeur (celle qui
offre à la fin des banquets les fameux chocolats pralinés) pour un voyage comme on les rêve en Inde, au
milieu des indiens qui se baignent dans le Gange.
Malgré son mal à la tête, il
drague grave Elsa Zylberstein. Elle-même est pétrie de spiritualité, et n’hésite
pas à se mettre à l’eau toute habillée, pour se purifier le corps (et l’esprit).
On ne sait pas trop comment elle se sèche après mais ensuite, on la revoit
toute sèche, mystère du cinéma. Elle cherche, en plus de la spiritualité, le chemin de la fertilité ! (on devine
que le scénario commence à déraper). Dommage que l’ambassadeur soit resté à la
maison (mais il a des tâches considérables à accomplir tous les jours en plus
des fameux repas de l’ambassadeur). On devine que la proximité de Jean Dujardin
déclenche en elle (Eva) les réflexes hormonaux classiques de la féminité :
elle avoue rapidement le kiffer, à croire que le problème vient de l'ambassadeur ? Ils
décident après s'être avoué leur attrait réciproque, qu’aller plus loin les mènerait ... dans le mur… ! Après un voyage
interminable entrecoupé d’autocars bondés ; de trains bondés ; et de
barques bondées elles aussi, ils arrivent à Amritapuri
Ashram. Vous me connaissez : j’ai immédiatement repéré les lieux grâce
à Google map pour y aller faire un tour, moi aussi il m’arrive d’avoir de
fortes migraines !
Toujours est-il que malgré l’affluence des autochtones,
les deux compères réussissent à sortir de la queue, et à se faire darshaner par Amma. (On suppose qu'ils ont été pistonnés par Lelouch). Vous devinez que le
soir, chacun dopé par le traitement d'Amma, ils ne vont plus réserver qu’une seule
chambre (tous les hôtels sont complets) et que (malgré leur décision commune de ne pas
aller dans le mur), ils vont se faire un darshan
réciproque (chaud-bouillant vachement érotique). Ca fonctionne et Eva va (plus tard) tomber
enceinte, (ce qui était le but recherché). Vous devinez que non seulement Jean
Dujardin a instantanément guéri sa migraine, mais que sur le simple plan
sexuel, il a dopé ses habituelles performances.
Le Darshan est donc une pratique
d’une efficacité redoutable. En attendant de vous rendre en Inde, vous pouvez toujours
essayer, Monsieur, de darshaner une
belle voisine française de vos relations. Mettez cela sur le simple plan de la
spiritualité. Vous en resterez d’abord à un simple (mais ferme) resserrement. Plus tard, qui sait si la
belle, ayant grimpé d’un niveau supérieur dans la spiritualité, ne voudra pas
tenter de tester ... sa fertilité ?
Mais ça, c’est le second niveau.
Soyez raisonnable, on ne se perfectionne pas dans ces matières
sans patience, constance
et opiniâtreté !
(il n'est pas conseillé de faire un enfant à la belle
sans avoir recueilli au préalable son consentement écrit)
et opiniâtreté !
(il n'est pas conseillé de faire un enfant à la belle
sans avoir recueilli au préalable son consentement écrit)