PIERRE MAUBÉ
Écrire,
lier le temps,
l’oublier sans le nier.
Habiter le présent
du poème,
comme un instant
qui serait un don
offert par un inconnu
à un inconnu.
Accompagner les processus
de
concentration,
saturation,
cristallisation.
Puis,
racler ce peu de sel.
Choisir l’amertume
plutôt que la corruption.
« Né en 1962 à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), Pierre Maubé est
actuellement bibliothécaire dans sa ville natale, après avoir vécu 28 ans à
Paris et 2 ans en Bretagne ». Voilà comment commence la bio
officielle.
Je stoppe de suite : il est davantage que bibliothécaire, mais le Directeur (ici on n’hésite pas à ajouter « général ») de la Médiathèque. Un énorme bâtiment moderne aux façades verticales de plaques de marbre gris, qui s’intègre pas si mal dans les façades XIXè blanches voisines, ornées de grands escaliers centraux, qui caractérisent le boulevard Bepmale, face aux cimes des Pyrénées en face. La dite médiathèque héberge l’Ecole de musique. Un auditorium. La Société d'Etudes du Comminges.
Bref un très (très) gros ensemble édifié par la Communauté des Communes du Saint-Gaudinois, qui regroupe 20 communes, 20.000 habitants.
Récemment, huit millions investis qui ont conduit à une augmentation des impôts locaux de 12 %, confirment que la population s’est fortement engagée dans la Culture ! Chut ! ...sujet épineux !
Quant à la Bretagne, soyons plus
précis, puisque Pierre a officié à Pontivy, ah
souvenirs, souvenirs !
Quant à Paris, c’est un gage que nous partageons tous, avoir fréquenté assidûment Paris nous rapproche de l’endroit d’où partent toutes les initiatives qui comptent au Pays des droits de l’homme, et fait de ceux qui y sont passés d’éminents émissaires de l’intelligence (cartésienne et tutti quanti) qui en fait (presque) toujours la Ville Lumière.
Quant à Paris, c’est un gage que nous partageons tous, avoir fréquenté assidûment Paris nous rapproche de l’endroit d’où partent toutes les initiatives qui comptent au Pays des droits de l’homme, et fait de ceux qui y sont passés d’éminents émissaires de l’intelligence (cartésienne et tutti quanti) qui en fait (presque) toujours la Ville Lumière.
Enfin, cela ne servirait à rien
que je cite la bio officielle si je n’ajoutais pas un peu de fleur de sel, qui
donne de la couleur et du pep’s au produit. Car le nom d’un (grand) homme est
encore le nom du père. Mais…le nom de jeune-fille de la maman ? Il est
beaucoup plus intéressant puisque caché aux yeux du profane !
Coup de théâtre quand j’ai
compris, il y a un moment déjà. Car comme 2000 ans après les Romains, tout se
passe ici (ou presque) au marché du jeudi…(sauf quand c’est celui du samedi,
plus petit, mais plus intime, autour du producteur d’huitres, venant passer le
week-end depuis Marennes). Les acheteurs s’y retrouvent, et font connaissance.
C’est là que j’ai rencontré pour la première fois la maman de Pierre, sa sœur, et
sa seconde sœur : de (belles) italiennes, immigrées de la botte italienne
après la guerre. Elles sont devenues Françaises, Parisienne, et commingeoises, en conservant la langue
italienne, et l’accent. Le caractère joyeux, et l’amour des huitres, des
spaghettis, et de tout ce qui concerne la culture. On se retrouve dans les expos autour des Arts, de la peinture, des tapisseries, (et on lit des poèmes).
Pierre est donc moitié Italien,
vous savez la plaisanterie, suivant laquelle les Italiens sont des Français
joyeux. Il est lui-même sérieux, joyeux, nostalgique, poète, tout cela caché (jusqu'à maintenant) derrière le très sérieux : Directeur
général.
Je poursuis la bio officielle,
qui paufine : « Membre des comités de rédaction des revues Arpa
(Clermont-Ferrand) et Place de la Sorbonne (Paris), il anime le site web Poésie
maintenant ». Après avoir réalisé
l’anthologie de poésie contemporaine : Ce que disent les mots, consacrée aux
éditions du Dé bleu (éditions Éclats d’encre, 2004), il a été un des trois
coordinateurs, avec Patrice Delbourg et Jean-Luc Maxence, de l’anthologie
L’Année poétique 2009, publiée en 2009 aux éditions Seghers sous la direction
de Bruno Doucey ».
Plusieurs de ses poèmes ont été traduits en anglais et en russe.
Ici, je l’ai surpris (en public) en duo joué avec brio avec Aurelia Lassaque, brillante occitane
Derniers recueils : Sel du temps (éd. Mazette, 2012) ; Le dernier
loup (éd. Bérénice, 2010) ; Nulle part (éd. Cahiers de Poésie verte, 2006).
attention : nous sommes déjà dans le futur :
c'est un recueil numérique !
Voilà (pour 6 Euros) un très beau cadeau pour Noël !