L’avantage d’être constant dans
une activité, c’est qu’à un moment vous devenez initié. Vous vous souvenez, les
premiers vols de T. ?
Depuis lors, l’été est passé !
Emotion avant-hier : le
moniteur (qui est assis derrière) en a eu assez : le temps ne permettait
pas de planer trop longtemps, pas assez d’ascendances : donc décollage.
Vol court. Et puis atterrissage. Remarquez c’est ce qu’il faut pour s’accoutumer,
l’atterrissage (comme en voiture on s’exerce aux créneaux) étant
incontournable, autant s’habituer à les réussir sans dommage !
inclinaison à gauche..... |
Donc le moniteur (c’est une
sommité dans son domaine, au niveau Français, c’est même le premier, il sort d’une
ballade de onze heures trente sans s’arrêter, au-dessus des Pyrénées, encore un
exploit…) de décider : -« je
commence à sérieusement m’ennuyer : la prochaine fois je reste à terre, tu
te débrouilles seul » !
...impeccablement rectifiée |
Il parait que ça change tout d’être tout seul. On
comprend. Il ne faut pas gêner le tracteur au décollage, car c’est un ULM qui n’apprécierait
pas les coups de travers sur sa propre queue : il faut rester pile
derrière, ni trop haut ni trop bas, ni à gauche ni à droite. Or le vent est un
peu de travers ! Et puis lâché, il faut tenter de rester en l’air !
Donc repérer les ascendances, y aller, et puis faire des ronds en montant. Quand l’altitude
devient insuffisante, il faut penser qu’il va falloir redescendre et finalement atterrir : donc
filer retrouver la piste, dans l'axe, aéro-freins. Ne pas se retourner sur le nez.
Bref, plus facile à raconter qu’à vivre !
Et quand on a réussi le premier
vol solo, il faut de suite en accrocher un deuxième. Puis un troisième. Hier,
T.en a fait quatre de file, il était le seul élève, tout l’encadrement s’est
consacré à lui.
Pour avoir le brevet, il faut dix
vols solo, dont un de plus d'une heure : T. a réussi une heure et demie ! Comme pour le code de la route, il faut
savoir le livre (bleu) par cœur, répondre à la radio, éviter le coin réservé aux avions à moteurs, ne pas déranger les Airbus ni les Rafale en patrouille.
Concentré, on n'a pas le temps de penser à autre chose que piloter !
Finalement, dix vols solo, peuvent se faire assez vite, si la météo le
permet.
in fine on a le brevet (d'aptitude au planeur)
Plusieurs heures de vol (solo) après, on peut emmener un passager...
...voler comme les oiseaux
une colonie de cigognes au-dessus de la maison, fait des ronds dans le ciel je parie qu'elles font passer un brevet à leurs jeunes avant de migrer ? |