voilà des outils ancestraux, souvenirs de nos campagnes passées toujours utiles devant la difficulté actuelle |
Ce n'est qu'une question d'organisation : E. me dit : -"si je commande trois homards bleus bretons chez Michel Edouard Leclerc, te débrouilles-tu pour amener le vin, correspondant" ? Je lui réponds qu'avec un préavis comme il me le donne j'ai tout le loisir de m'organiser ! Il suffit en effet de passer la frontière, de me rendre vers 11 heures chez Er Occitan, de débaucher le patron qui prépare le repas de midi, et de lui acheter de l'huile d'olive extra vieille (et vierge et naturelle sans pesticides) (pour faire le fonds d'estomac) plus quelques bouteilles d'Eixader, plus quelques bouteilles de Tariquet, pour ne pas être submergé par la soif !
Nous sommes accoutumés ici à la crise dans laquelle nous sommes empêtrés, et avec beaucoup d'anticipation et d'organisation, nous surmontons les défis constants qui nous sont opposés, et arrivons très bien à les contourner !
Nous sommes des pro !
Ce n'est pas donné à tout le monde, nous bossons tous les jours pour maintenir ce niveau !
Nous sommes donc dimanche 21 juin, le jour le plus long de l'année 2015 ; le premier jour de l'été 2015 ; et le jour de la fête des pères, seul jour qui donne aux mecs le loisir d'exprimer leur spécificité, et j'arrive avec le vin espagnol, l'huile vierge (et ancestrale) espagnole, pendant que E. arrive avec ses homards emballés dans leur paille, chacun dans sa caisse, encore vivants, expatriés de la Bretagne qui les a vus naître, avant de finir (en beauté) chez nous !
Petit fonds d'estomac avec de l'huile d'olive Salvatge (décorée de la chouette de Minerve). Un peu de Cordon rosado. Un peu de tapas, préparation rituelle avant d'aborder les choses sérieuses. Nous nous faisons un fonds d'estomac avec l'huile d'olive ancestrale toujours vierge...!
Vieux truc de chasseur de baleines !
Un ami canadien nous explique (images à l'appui) comment trucider les homards bleus bretons : dépourvus de système nerveux, il suffit de leur planter dans la tête une lame japonaise martelée pendant des mois sur une forge ancestrale. De la manier du haut en bas : ils expirent sans souffrance.
Ensuite, on coupe en deux parties égales le corps du haut vers la queue avec la même arme blanche la tête d'abord ; le corps ensuite. Je m'y mets sans état d'âme, armé de mon arme (habillé de mon kimono, et de mes grades acquis par la pratique des arts martiaux : le plus ancien des convives rassemblés, j'ai l'âge des séniors qui doivent se coller aux problèmes difficiles à surmonter pour les jeunes générations, je m'y colle sans état d'âme, c'est comme faire un hara-kiri). Une fois démontée la poche à sable ; les oeufs des femelles ; et les entrailles de tout un chacun, le homard découpé en deux moitiés (strictement égales) n'est plus qu'une part immobile du futur festin, avec la pince qui dépasse de l'assiette (seul des séniors (qui ont souffert) peuvent supporter les souffrances de l'exécution : c'est pour ma pomme).
Ensuite, le four Weber fait le reste : cuire la chair et les pattes (et les pinces) en obtenant une chair cuite à point, tout en restant juteuse !
Ensuite, on coupe en deux parties égales le corps du haut vers la queue avec la même arme blanche la tête d'abord ; le corps ensuite. Je m'y mets sans état d'âme, armé de mon arme (habillé de mon kimono, et de mes grades acquis par la pratique des arts martiaux : le plus ancien des convives rassemblés, j'ai l'âge des séniors qui doivent se coller aux problèmes difficiles à surmonter pour les jeunes générations, je m'y colle sans état d'âme, c'est comme faire un hara-kiri). Une fois démontée la poche à sable ; les oeufs des femelles ; et les entrailles de tout un chacun, le homard découpé en deux moitiés (strictement égales) n'est plus qu'une part immobile du futur festin, avec la pince qui dépasse de l'assiette (seul des séniors (qui ont souffert) peuvent supporter les souffrances de l'exécution : c'est pour ma pomme).
Ensuite, le four Weber fait le reste : cuire la chair et les pattes (et les pinces) en obtenant une chair cuite à point, tout en restant juteuse !
ils sont vraiment bleus ! |
six parts strictement égales ! |
la plus grosse pince pour le patron ! |
il faut une expérience de samouraï pour obtenir ce résultat : j'assure ! |
ça coûte la peau des fesses, mais je ne connais rien de plus raffiné ! |
Les meilleurs homards de ma vie !
fête des Pères réussie
en plein coeur du Comminges
merci E. pour les homards bretons !
(merci Michel Edouard
on se revoit le 25 juin prochain
à peine 4 jours à attendre )!
que des herbes du jardin, de l'origan, de l'huile d'olive extra-vierge, et beaucoup d'amour (breton) ! |