non : il ne l’a pas mangé :
il était simien, mais devenait sapiens
pas cannibale
J’avais été fasciné par le livre
de Roy Lewis, chez Acte-Sud, sorti en février 1990, et offert à plusieurs amis
de Rennes : il y en avait qui l’ignoraient ! Certains l’ont conservé
et j’ai du racheter l’exemplaire qui ne
m’a pas quitté.
Une vraie cure de jouvence, d’optimisme aussi : on se
plaint, mais quand on pense à nos ancêtres, qui ignoraient le feu, le rôti de
lapin préhistorique à la broche ; les oeufs durs (d’autruche), et le bain
chaud ! On se dit que l’évolution a du bon. Et que le confort a progressé,
la santé aussi, l’espérance de vie, et même le vivre ensemble du moins dans nos démocraties occidentales !
deux lapinozaures |
Le commentaire du film de Jamel
Debbouze ne manque pas d’attraits :
« à partir de 6 ans …l’histoire trépidante d’Édouard, fils aîné du
Roi des simiens, qui, considéré à sa naissance comme trop malingre, est rejeté
par sa tribu. Le fils cadet lui est fort comme un Turc, et comme c’est la loi
du plus fort qui prévaut, devient Roi à son tour. Le chétif Edouard grandit
loin de la tribu, auprès de son ami Ian, dans une partie éloignée du banian
géant qui ressemble à l’arbre du film Avatar.
L’évolution l’a doté d’un QI supérieur
à ses congénères : incroyablement ingénieux, il découvre le feu, la
chasse, l’habitat moderne, la cuisine au feu de bois ; l’amour et même il
invente … l’espoir. Généreux, il veut tout partager, révolutionne l’ordre
établi, et mène son peuple avec éclat et humour vers la véritable humanité…
celle où on ne mange pas son père ».
L’avenir appartient donc aux créatifs !
Evidemment les détracteurs se
sont ennuyés pendant une heure et demie. Comme notre âge mental ne saurait se
comparer au leur, et que nous avons gardé notre âme d’enfant, nous nous sommes
bien amusés.
évidemment, la première femme se nomme Lucy |
La leçon est la même que celle du
bouquin de Lewis : l’homme est condamné au progrès et au dépassement de
soi : dans les situations les plus désespérées, il lui faut trouver en
lui-même le ressort ultime ; le déclic dans la créativité ; qui va
lui permettre de sortir d’une situation apparemment impossible.
Jamel lui aussi est
chétif, et ne cache pas son infirmité physique. Sans doute compense-t-il ?
Bravo pour cette réalisation rigolote,
on ne s’ennuie pas un instant !