c’est maintenant !
Trop tôt à Noël : elles ne
sont pas mûres, pas d’odeur, pas de goût. Trop tôt le jour de l’an. Non !
ce sont maintenant qu’elles sont à point. Début février. D’ailleurs, Florence
ne s’y trompe pas, elle invite ses amis à une dégustation.
Pas facile à trouver en état
impeccable : elles doivent avoir été trouvées le matin, la veille au plus
tard, emballées sous vide pour bloquer la célèbre odeur : on met une
truffe et un œuf dans un tuperware : l’odeur qui diffuse passe à travers
la coquille, et imprègne l’œuf. L’œuf prend l’odeur de la truffe, voilà la
célèbre recette… sauf que la truffe a perdu son odeur, et n’a plus de goût ! « Rien ne se perd, rien ne se crée,
tout se transforme »… vous vous souvenez ?
On commence par prendre une
truffe fraiche, on la coupe en lamelles, trempées dans du gros sel (pas besoin
de Guérande même si c’est mieux), et on mâche : il faut sentir la texture
sous les dents. Vous pouvez boire ce que vous voulez avec, un champagne blanc
de blanc passe très bien, mais tout (très) bon rouge aussi.
Ensuite, le meilleur, ce sont des
pommes de terre un peu grosses, coupées en lamelles assez épaisses. Chaudes.
Une lamelle de pomme de terre, qui va apporter un fond solide et surtout chaud.
Une lamelle de truffe. Intercalée. On alterne. Il faut beaucoup de pommes de
terre. Le mieux est d’avoir beaucoup de truffes ! La chaleur exhale l’odeur.
Pour les normands, on va napper le tout de crème.
le décor ne trompe pas : on est sur place, pas loin des truffières |
Sublime.
J’ai ressorti des photos d’avant,
quand on pouvait visiter la conserverie. Il fallait mettre un mouchoir sur le nez, tellement l'odeur était puissante ! Maintenant elle est fermée au public,
seule Florence Grimm (elle a le nom des contes de Grimm) peut nous dépanner. Il suffit de
se rendre rue Ninau, un univers raffiné, une évasion gustative merveilleuse … même
quand il n’y a pas de truffes ! Elle sait trouver des produits
introuvables… !