des blondes…
…d’aquitaine !
chacun se prépare à enchérir pour le plus beau veau |
Grande réunion ce jour 18
septembre : j’adore quand les vedettes sur la scène sont…des vaches, oui
de vraies vaches ! Des veaux, élevés sous la mère. Expression inouïe quand
on y songe, puisqu’il pourrait paraître normal (ah comme cet adjectif a pris une résonance complexe dans notre langage
depuis la moitié du quinquenat !) qu’une vache-mère, nourrisse son
veau-bébé, en l’allaitant au pis, à la mamelle dit autrement, suivant en cela
les principes traditionnels de Dame Nature !
Car vous savez tous qu’il
existe un autre élevage, dit industriel, où le veau boit du lait au seau, lait
composé de lait en poudre coupé d’eau, mixture où nos amis des States toujours
prêts à donner un coup de pouce à la Nature, n’hésitent pas à ajouter des trucs
dont des hormones pour que ça pousse plus vite !
Ici, il existe un label rouge,
qui prévoit de respecter strictement des principes naturels, garantissant la
qualité de la viande du veau. Et des parties fines que l’on adore ici : le
ris de veau, mets délicat que l’on consomme depuis deux mille ans.
Notre manifestation se passe donc
au macellum de Saint-Gaudens,
autrement dit sous le marché couvert qui ressemble comme deux gouttes d’eau à
celui existant donc à Lugdunum
Conveanerum autrefois.
Sous la halle en lamellé collé,
les vaches, que les étudiants du Lycée agricole vont jauger, pour les classer,
et identifier la Miss Comminges de la blonde d’Aquitaine. Dehors, la foule, des
propriétaires ; des éleveurs ; des amis ; et des maquignons. Les
maquignons achètent les vaches triées, en enchérissant d’un signe du doigt,
voire d’un haussement des paupières. Ils ont une blouse noire, et un bâton (un
bâton de maquignon) grâce à la poignée duquel ils tirent la vache par les
cornes. Du bout de la cane ils sondent l’épaisseur de la chair. Des gestes
professionnels tirés d’une pratique ancestrale. La tentation est grande, vous le voyez bien, de jauger un copain, d'un coup de cane sûr !
les élèves du Lycée Agricole |
les Officiels : le Président de la Chambre d'Agriculture en n° à gauche, le Maire à droite |
Le moment est venu de vendre aux
enchères les plus beaux veaux, décorés du même ruban tricolore que l’on coupe
lors des inaugurations. Sous le soleil accablant, les acheteurs sont en sueur,
sous leur blouse noire qui concentre la chaleur. Sous les tentes, la bière
coule à flots. Le restaurant voisin prépare ris de veaux, tête de veau ;
tripes et autres abats, que l’on ne mange que là. C’est chaud… !
Belle tradition, de mettre en valeur la vache !
quelles œillades…quels cils… !
Après mes histoires de Vénus, il n’y avait que de telles blondes
pour vous donner envie !