La paix de Jacques Dumont
Il y a plein de Dumont, et celui dont je voudrais vous parler aujourd’hui, c’est Jacques. Pour le
distinguer, on le nommait : "le Romain" (1704-1781), parce qu’il
habita Rome, et pour le distinguer de Jean-Joseph ; de François etc…
Il devient en 1728 membre de l’académie
royale de peinture, puis dessine plusieurs cartons pour les tapisseries d’Aubusson.
En 1749, il peint La Paix,
un beau tableau, 94 cm × 150 cm , en réponse à une commande
de la direction des bâtiments du roi pour le salon du Château de la Muette à
Paris. Ce tableau est au Louvre. La
paix, c’est celle d’Aix la Chapelle. Le traité d'Aix-la-Chapelle en 1748 est
célébré en France et en Angleterre par des festivités incluant des œuvres
composées à cet effet par des artistes, qu’ils soient peintres ou compositeurs
: à Paris, Naïs, « Opéra pour la paix » par Jean-Philippe Rameau et à Londres
la Music for the Royal Fireworks (Musique pour les feux d'artifice royaux) par
Georg Friedrich Haendel.
Vous est-il arrivé cette histoire ?
Marchant dans la rue, vous tombez derrière une blonde affriolante, silhouette
parfaite, la chevelure étant la promesse d’une femme splendide ?
Vous la dépassez,
vous vous retournez... : flute..., elle est moche et ridée !
Je découvre La Paix par petits morceaux : elle tient un rameau d’olivier à
la main. Normal ! Le détail du sein gauche est prometteur : la paix
est une mère nourricière, elle a des seins (protecteurs) de maman.
Voici le tableau entier :
tous les détails retrouvent leur place, et on en distingue maintenant d’autres :
l’épée au fourreau. La flamme de la guerre renversée, signe de renoncement. Tout le monde préfère la paix. En principe. Je
souhaite comme tout un chacun un Etat palestinien. Tout en maintenant Israël.
Sacrée cohabitation !
Et le visage. Son front est ceint d'une couronne de laurier. C'est la paix ! Son visage rond est représentatif de l’époque, les femmes sont plus jolies aujourd’hui !
La paix n’est pas terrible
il faut se battre pour la conserver
c’est tout le problème !
Jacques "le Romain", par Maurice Quentin de la Tour |