Ballade de découverte ce matin de
l’aéroclub de Clarac. N’oublions pas, nous sommes au pied des Pyrénées, en
plein dans l’axe : situation idéale pour les planeurs : décollage à
une heure de Toulouse. Survol des ascendances. Il suffit d’avoir un bon bob
pour s’abriter du soleil sous les verrières. Un sandwich. A boire, car on est rapidement déshydraté
là-haut. Et…de quoi faire… pipi, car si l’on reste en l’air longtemps, il faut
absolument régler cette question physiologique ! Il existe des solutions
spécifiques pour les messieurs…et pour les dames. Je vous laisse
imaginer !
Ce n’est pas du baratin,
supposons que vous décolliez à 7 heures. Et que vous rentriez à 19 heures, vous
restez en l’air douze heures, et il faut aller…aux toilettes ! De telles
performances sont à la portée des pro d’ici, je vous explique comment ils
font :
Le vent soufflant soit du nord,
soit du sud, va se heurter à la barrière des Pyrénées : vous devinez la
vague invisible qui coule au-dessus des montagnes. L’astuce consiste à surfer
pile sur la vague en question, pour faire comme les surfeurs sur les rouleaux.
La difficulté : la vague de vent est invisible, et il faut avoir le pif
d’une part, et des instruments précis d’autre part, pour repérer les
ascendances, et surfer sur le vent. Tout cela sans moteur !
Il y a ici des recordmen et women qui volent pendant 1300 Kilomètres , en
repérant en permanence les terrains d’atterrissage, voire les champs
susceptibles de les recueillir, en cas de crash. Cette activité n’est pas à la
portée de tout le monde : il faut se préparer, faire un plan de vol,
discuter en permanence avec ses voisins (en l’air), et tâcher de revenir…au
point de départ, où vous avez famille et voiture !
Une révolution économique vient
d’être apportée par les ULM : pesant 300 Kg de moins que les avions-tracteurs d’autrefois, ils emmènent un planeur, tiré par le crochet ajouté sous la
queue. Consommation : de l’essence normale 95 à 1,5 Euros le litre, 20 litres à l’heure. Cela
rend beaucoup plus accessible le remorquage, quand les anciens avions
consommaient le double à un prix de 1 Euro supérieur.
pas mal le grossissement 40x ! |
démonstration de voltige : un beau piqué ! |
atterrissage dans le sifflement du vent |
quelle allure Robert ! |
Le génie consiste à disposer d’un
planeur (à deux places). Avec un moteur pour le démarrage, le pîlote est ainsi
autonome. Et le moteur (allemand naturellement) se replie dans la coque (munie
de capteurs photovoltaïques) pour redonner au planeur ses qualités
écologiques : pas d’essence ; pas de bruit ; capacité de se
balader sur les ascendances. Hélène nous fait une démonstration (au sol) très
impressionnante.
Vous allez me dire : et en l’air, ça fait quoi ?
c’était un premier contact :
réponse la prochaine fois !
revoici le virtuose : Hélène lui a collé les branches de lunettes au sparadrap médical, (pour quand il est à l'envers)! |