…c’est bien dans le Gers, il y a
encore des granges, avec des voitures anciennes dedans. Quand on les sort (de
la grange), pleines de poussière ; et pleines de paille, ça s’appelle une « sortie de grange ». On
rajoute un peu de paille (il n’y en a jamais trop) et quelques crottes de poule :
l’objectif est de faire croire au citadin (ici ce sera encore un Toulousain)
que la voiture a été cachée intacte dans la grange où elle a passé la guerre.
On l’a ressortie exprès pour lui, telle quelle, dans son jus. A lui de la
laisser ainsi, avec les marques du temps ; ou de se payer quelques années
de restauration pour en faire une voiture « entrée
de grange », ce qui manque assez de poésie, mais il en faut pour tous
les goûts !
un pare-brise arrière protège les passagers, confortablement vautrés sur leurs ressorts (de sommier) |
Moi-même qui suis normalement
blasé j’ai failli me laisser prendre, surtout que j’ai (naturellement) le badge
Berliet qui manque à la calandre, et que je n’ai qu’une envie : poser mon
badge, et effectuer cette première amélioration !
Ici il y a toujours quelques
superbes voitures : une Georges Irat, dont j’aime toujours autant la
carrosserie entre les roues avant. Une belle Ventoux, les Bugatti ne manquent
pas dans la région. Et une Delage, qui me rappelle celle de Gouel dont je vous
ai montré le modèle réduit.
je vous laisse sur ces reflets magiques
des belles d’’avant-guerre !