ou : sur les traces de Signoret...
ou encore : Grüber dans l’Ubaye et… à Mexico !
ou pour un jumelage Villa-Bleue – Leihorra !
Vous me connaissez : cette histoire de retour de Joseph Signoret au Mexique en 1910, fortune faite, revenant au pays, décédant en 1914, mais permettant à son épouse Caroline de commander une villa de rêve à son gendre l’architecte basque Hiriart… lui-même faisant travailler ses copains Schwartz et Grüber, m’empêche de dormir : je pense inévitablement à ces habitants de Barcelonnette, (nous sommes loin du Pays basque), en Ubaye, dans les Alpes ! Eux aussi partent de France dès 1820, feront fortune à Mexico, et, pour certains les plus aisés d'entre eux, reviendront au pays, dans des villas sur mesure, et quelles villas !
Sans doute le téléphone fonctionne-t-il déjà très bien puisqu’ils ont repéré Hiriart et son équipe, et font appel à lui pour construire la Villa Bleue à Barcelonnette. Apparemment il n’y a pas de contraintes de distances, et l’équipe va se mettre au travail pour créer, une fois encore, une œuvre quasi pharaonique.
Je trouve amusant de vous montrer quelques images, car même si les rapports avec Leihorra sont lointains, il y a dans les approches architecturales (forcément) comme une patte des mêmes artistes !
Nous sommes en 1870-1890. Le président du Mexique est Porfirio Diaz (1876-1911), (qui a sa rue à Barcelonnette). Il favorise les investissements étrangers et manifeste "une volonté démesurée pour la France ". Les Barcelonnettes, qui ont émigré depuis 1812, contrôlent maintenant le secteur de l'industrie textile et de sa distribution dans tout le Mexique.
C'est à leur réussite que l'on doit, en plein coeur de Mexico, l'édification, en 1891, d'un premier magasin de nouveautés baptisé "El palacio de hierro" (Le Palais de fer) qui ouvrira la voie à de nombreuses et séduisantes architectures métalliques fidèlement copiées sur les modèles Parisiens. Son ossature métallique comme les pierres de taille proviennent directement de France ou de Belgique. Les pilastres extérieurs portent ainsi la signature des constructeurs Schwartz et Meurer, Paris. Revoilà Jean Schwartz ! A Guadalajara, l’architecte Ernesto
Fuchs imprime de la même façon le « style français » à l’imposante façade de Las Fabricas de Francia. C’estla Samaritaine exportée !
Fuchs imprime de la même façon le « style français » à l’imposante façade de Las Fabricas de Francia. C’est
Chaque métropole voit se multiplier le nombre de ces grands magasins dont le nom évoque tantôt celui des grandes capitales Européennes (
Le fondateur du magasin
Autant de références directes à l’art industriel contemporain qui qualifie de la même façon les grands magasins, les sièges sociaux d’entreprise, les grands hôtels, puis les villas privatives. Dans cette vitrine dominée par la production décorative industrielle, l’intervention d’un artiste est majeure. C’est ainsi que l’on retrouve notre maître-verrier nancéien Jacques Gruber, tant dans la vallée de Barcelonnette, qu’au Grand Hôtel Ciutad à Mexico !
Une importante verrière de 2 x
Quelle époque ...(c’était la belle époque !)
Vous devinez mon prochain séjour artistique...
avant que tombe la neige ?
Barcelonnette ?
des villas ...il y en a des tas d'autres !
notamment la Villa l'abri (1911)
avec des vitraux de Louis Balmet de Grenoble (1876-1957)